jack mandon jack mandon 29 juin 2013 16:14

Gollum,

Rejet d’une époque ?
On habite son temps, plus ou moins.
Où l’on fait comme Rousseau, on tombe dans la paranoïa.

J’ai vécu mon enfance dans un environnement de parents âgés,
qui possédaient une mémoire ancestrale à fleur de peau, une espèce
de respect religieux pour les ancêtres depuis longtemps disparus.
L’épopée de l’aigle, en long, en large, dans toutes les directions
de la rose des vents. C’est à dire que la grande histoire est devenue
une histoire de famille avec ces héros de l’ombre. Cette attitude d’esprit
présente la particularité de la chronologie qui est scientifique et de la
subjectivité qui transforme le récit en histoire romanesque idéalisée.
Elle sert la poésie, la narration imaginative ou critique mais dessert
complètement la rigueur historique, les faits, les causes, le sens politique.
Mais tu le sais, dans une famille, chacun des enfants s’alimente à sa mesure.
Les perspectives, les angles de vue varient à l’infini au gré des natures.
Cela me parait difficile de vivre l’indifférence. Chaque vie stimule ma curiosité
et active mon imaginaire. Une hyperémotivité sans doute. Bien entendu,
la projection va bon train. L’autre peut être le réceptacle que l’on investit.
C’est manifestement la démarche romantique, la fonction sentiment tour à tour
alimentée par la fonction intuitive ou sensorielle. Mais la complexité de l’âme
ouvre sans doute d’autres perspectives assez différentes. La fonction pensée
apparait dans un registre beaucoup plus classique, structuré, plus critique
que créatif. C’est ce pivotement jungien que j’ai beaucoup travaillé en graphologie.


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