Bonjour, Zenzoé.

Hollande n’est ni si creux ni aussi inconsistant qu’on l’affirme. A son débit : l’absence cruelle des réformes bancaire et fiscale qu’il avait promis, ainsi qu’une politique socioéconomique par trop libérale et particulièrement pénalisante pour les classes populaires. A son crédit : les avancées sur la transparence en politique et sur le cumul des mandats, de même que l’excellente réforme de la Justice en voie d’être votée en 2014. Je continue de considérer le bilan d’étape de Hollande comme étant globalement négatif, mais tout n’est pas, loin de là, à rejeter dans son action.

Autre chose : sans vouloir juger sur le fond des dossiers, on a présenté Sarkozy comme un réformateur et Hollande comme un velléitaire refusant l’obstacle de la réforme. Or, à la fin de ce mandat, il aura beaucoup plus réformé le pays que son prédécesseur dont l’essentiel du mandat s’est passé en annonces destinées à donner une impression d’action aux naïfs que nous sommes. Tout cela, même lorsqu’on est sur une ligne politique divergente et beaucoup plus exigeante, il faut avoir le courage de le reconnaître.