wesson wesson 15 octobre 2013 03:13

bonsoir vincem,


« L’actionnaire moyen a perdu 80% de son investissement en 10 ans. »

Ce que vous appelez l’actionnaire moyen est en fait le petit actionnaire, ou à mon sens la représentation la plus aboutie du pigeon abruti et complètement aveuglé par sa cupidité. Il ne se rends en général même pas compte qu’il paie plus en frais de garde et commissions diverses qu’en impôt sur les plus values. Il existe pourtant une autre catégorie d’actionnaires, les gros, qui eux se gavent sans aucun problème, tout en se cachant derrière les « actionnaires moyens ». Vous en avez eu la démonstration par exemple sur Eurotunnel - c’était tout du privé là - ou les petits investisseurs y ont pratiquement tout perdu, alors que les gros et les banques y ont fait d’énormes bénéfices.
Mais rassurez-vous, même si je fait une claire distinction entre donc les gros et les petits actionnaires, je leur voue un mépris identique.


« Les entreprises n’arrivent plus à créer d’emploi car manquent de marché et e compétitivité. »

surtout de marché, car une entreprise n’investit pas par plaisir, mais parce qu’elle sait qu’elle en tirera des débouchés. Puisque la diminution des salaires (en novlangue, la « modération salariale ») a détruit à un tel point le pouvoir d’achat, les entreprises se retrouvent effectivement maintenant sans client. 

« La pluspart sont en déficit, donc ne versent rien en dividendes. »

ben voyons : Total : 12.98%, Orange : 7.96%, GDF-Suez : 7.80%, Générale de santé : 7.14% - et oui, la santé ça rapporte un max si les malades crèvent !

Et les 4 milliards d’euros que Daimler et lagardère ont siphonné de Airbus en mettant l’entreprise à sec, les centaines de millions de dividendes que Bernard Arnaud tire annuellement de son groupe LVMH tout en contribuant à détruire le luxe à la Française (ce type là a fait passer la production annuelle de dom perignon de 600.000 à 8.000.000 de bouteilles, on en trouve même dans les superettes, je me demande ou il va trouver tout le raisin pour produire tout ça, probablement pas tout en Champagne ...)

La réalité est que aujourd’hui, le prélèvement net fait au entreprise par la rente et l’actionnariat est supérieur au prélèvement opéré par l’impôt. A la différence de ce dernier qui contribue à donner un environnement propice au développement à l’entreprise, la rente actionnariale est totalement parasitaire, ne produit et ne sert strictement à rien pour le développement de l’entreprise, et au contraire contribue largement à la rendre moins compétitive.

« Faut arrêter de croire jouer les économistes quand vous n’y connaissez rien.
Savez-vous seulement combien d’entreprises en France, présentes en bourse, distribuent un dividende ? »

parce que vous vous y connaissez peut-être ? A commencer par apprendre qu’une entreprise n’a pas besoin d’être en bourse pour verser un dividende. ça n’a strictement aucun rapport.

Au final, ce que vous nous sortez, ce n’est même pas un argumentaire, c’est un missel. Les saintes écritures de l’économie, par Saint Milton. Amen ! 

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