Henrique Diaz Henrique Diaz 30 novembre 2013 00:26

Vous réagissez à un article, Bakerstreet, qui ne soutient à aucun moment que la prostitution pourrait être légitime parce qu’elle est le « plus vieux métier du monde ». Je n’ai jamais employé cette expression et j’ai même pris soin de dire que « ce n’est pas parce que la prostitution est réputée ancienne qu’elle est légitime ».

Ensuite, il n’y a en aucun cas à distinguer des besoins fondamentaux, qui eux constitueraient des droits, et des besoins secondaires qui n’auraient pas à entrer dans le champs du droit. Est un droit tout ce qui ne nuit pas à la liberté d’autrui. Or une personne qui se prostitue, c’est-à-dire qui choisit délibérément de faire commerce de ses capacités sexuelles, c’est quelqu’un qui ne nuit à la liberté de personne et une personne qui répond à cette offre, dès lors qu’elle ne peut être interdite, ne s’oppose à la liberté de personne.

Toute la propagande de Catherine Coutelle et du lobby catho-féministe qu’elle représente, repose sur l’assimilation et la confusion entre prostitution telle que je viens de la définir et l’esclavage sous quelque forme que ce soit qui est tout le contraire d’un métier où on propose délibérément un bien dont on est propriétaire contre un autre bien, ce qui s’appelle le commerce. Bien sûr, il y a des personnes dont on dit qu’elles sont prostituées par des proxénètes contre leur gré ou en exploitant leur faiblesse, mais c’est un abus de langage comme lorsqu’on dit qu’on désigne un volontaire. C’est un abus de langage, car ce n’est pas elles qui font commerce de leur corps mais quelqu’un qui les loue comme il louerait des voitures qui sont sa propriété.

Une personne qui fait du ménage sans que le fruit de son travail ne lui appartienne directement, ce n’est pas quelqu’un qui a un métier et des droits respectés, ce n’est pas un homme ou une femme de ménage ou encore un agent d’entretien, mais c’est un esclave. Il ne s’agit en aucun cas ici de dire que l’esclavage et l’exploitation sexuels sont légitimes, vous le savez très bien, mais de dire que la prostitution relève fondamentalement du droit à disposer de son propre corps. Contre l’esclavage et l’exercice de la contrainte par un particulier, quelle que soit sa forme ou les organes humains qui y sont engagés, il y a déjà des lois qui les interdisent et permettent de les combattre.

Je ne répondrai pas par égard pour vous aux procès d’intention que vous glissez à la fin de votre post sur ceux qui défendent le droit des prostitué(e)s à être traité(e)s comme des adultes responsables de leurs actes.


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