Pierre Pierre 12 février 2014 17:29

@ Jonas,
Votre méthode est ce qu’on appelle « noyer le poisson ». C’est une méthode enseignée dans les cours de communication et je la connais.
Quand on n’a pas d’argument pour répondre à une question précise, on l’inclut dans un problème plus vaste et cela détourne l’attention du sujet.
Nous sommes donc hors sujet mais je vais tout de même répondre à vos petites questions simples. Je ne me laisserai cependant pas entrainer dans un débat plus large que j’ai déjà fait maintes fois sur ce site et sur bien d’autres aussi.
Être anti-américain, anti-russe, antisémite etc ne sont pas des valeurs mais uniquement une forme de racisme. Je n’entre pas dans la catégorie des racistes.
En revanche, les valeurs défendues par la caste dirigeante étasunienne est à l’opposé des valeurs que je défends. C’est trop long à développer mais je crois que tout le monde comprend.
Vous pouvez prendre le problème de la Syrie d’aujourd’hui sous n’importe quel angle, il n’y a pas de sortie de crise possible avec des islamistes au pouvoir et ce sont eux qui font 100 % de l’opposition armée.
Choisir entre Bachar al Assad et les islamistes, ce n’est pas choisir entre la peste et le choléra mais plutôt entre une grosse grippe et le sida.
Pour l’étude du MIT. Elle démontre que soit l’Administration Obama a menti, soit que ses Services de Renseignements sont incompétents. C’est grave dans les deux cas. Si les auteurs du rapport se sont trompés dans leurs calculs, refaites-les et publiez-les.
Point par point.
1. Quand on fait la guerre, on ne fait pas de sentiments. Ce n’est pas Bachar al Assad qui a choisi la voie des armes. Il y a une insurrection islamiste financée par les wahhabites en Syrie et c’est la que vous devez aller chercher la responsabilité des 136.000 morts.
2. Vous faites des amalgames faciles. D’abord, ce n’est pas le même problème dans toutes les villes. Alep par exemple ne s’est pas révoltée mais a été envahie par des mercenaires venus de Turquie. Deraa, une ville plus pauvre et mal gouvernée, a toujours été opposée à Bachar al Assad. Les rebelles y déposent d’ailleurs les armes par centaines pour le moment. Les villes sont détruites parce qu’on s’y bat mais elles sont en très grande partie désertée par leur population.
3. Vous êtes mal informés. Les bombardements « au baril » sont lancés sur des rassemblements de rebelles. Ils ne sont pas destinés à décimer la population civile. Les chiffres que les insurgés avancent sont vérifiés par qui ?
4. La presse internationale peut venir en Syrie pour faire du journalisme, pas de l’espionnage ou de la propagande. Pour vous, un journaliste peut dire ce qu’il veut sans restriction. C’est une erreur de votre part. Il n’en est ainsi dans aucun pays du monde qui est en guerre. Et même, si on prend le cas d’Edward Snowden, il risque la prison à vie pour avoir mis la vie de ses compatriotes en danger.
Ce qui est valable pour les États-Unis l’est aussi pour la Syrie.
Épargnez-moi des liens vers la presse arabe, elle est encore plus sous la coupe des dictateurs que les médias français. Vous aurez remarqué que j’ai évité de mettre des liens vers SANA, Al Manar ou IRIB et même vers des sites francophones controversés pour rester crédible. Faites-en autant. Merci d’avance.


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