Hervé Hum Hervé Hum 2 août 2014 17:11

Monsieur Diacono,

BHL soutient inconditionnellement la politique des dirigeants israéliens quand bien même l’armée détruirait Gaza (l’Irak, la Lybie où son action est jugé comme incitative ne l’a pas empêché de persévérer avec la Syrie). S’il ne le dit pas clairement, il se définit lui même comme un soldat d’Israël, mais dont les armes sont celle du sophisme intellectuel.

Pour paraphraser Coluche, il vend de la moralité sans en avoir une once sur lui même.

Aussi, il ne sert à rien de discuter avec un sophiste, sinon pour démasquer celui ci.

Quand BHL prétend démontrer que tsahal est l’armée la plus morale du monde, c’est du pur sophisme, car une armée ne peut pas être morale, si elle l’était, elle ne pourrait pas être une machine de guerre.

La moralité n’est pas l’affaire d’une armée, c’est l’affaire du politique que ce soit aujourd’hui ou hier. Quand il affirme que la hiérarchie se pose des questions sur comment ne pas tuer des civils, ce ne peut être que pour répondre à une volonté politique, non celle de la hiérarchie militaire elle même. Si le politique dit à l’armée de raser Gaza, elle le fera, parce que son rôle n’est pas la morale, mais l’action militaire.

A écouter BHL et répondre à son sophisme, on pourrait trouver une armée encore plus morale que tsahal... La wehrmacht d’Hitler. En effet, celui ci avait divisé l’armée en deux entités distinctes, justement pour ne pas poser la question morale aux soldats quand à la déportation et le génocide des populations civiles juives, tsigane et autres. Certes la wehrmacht commis des atrocités de sinistre mémoire et participa dans une moindre mesureau génocide, mais sous ordre politique d’Hitler. Et surtout, peut on comparer l’opposition et le niveau de violence de la seconde guerre mondiale avec ce qui se passe actuellement à Gaza ? Non.

Car enfin, si les dirigeants politiques israéliens n’ont pas encore rasé Gaza, nul ne peut affirmer que la raison en soit la question morale de ces dirigeants là et non la pression morale extérieure où à la différence de la seconde guerre mondiale, une telle action ne peut pas passer inaperçu dans l’instant.

Bref, BHL est un sophiste pur jus.

Un soldat qui se pose des questions morales, ne peut plus remplir sa mission de soldat, il devient conscient et n’est plus un soldat mais un être responsable de ses actes. Il cesses d’être une machine pour affirmer sa nature humaine. Il devient alors, soit pire, soit ne peut plus continuer.


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