Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 5 août 2014 08:49

Printemps 1973... les lycéens se joignaient aux étudiants qui découvraient que Debré père, alors ministre de la défense (euh pardon, ministre de la guerre, comme on disait à l’époque), leur faisaient sauter les sursis militaires...
J’ai vendu je crois les dernier numéros de la Cause du Peuple à cette époque. Pas par adhésion particulière à la GP, mais il y avait à l’époque une collusion quasi-systématique des groupes gauchistes, comme les appelait Marchais, une espèce de solidarité devant la réalité insolente des Fafs, des Gud ou autres Sac... Ce qui n’empêchait pas les anar de Révolution ! de railler les maos de la GP sous l’oeil moqueurs des Trotskos de la ligue, etc etc... Nous autres, au PSU, on jouait les donneurs de leçons d’autogestion malgré leur quolibets amusés...
Et un jour de ce printemps 73, presque tout naturellement sortie de l’entonnoir de Debré, la nouvelle est tombée et on a commencer à bomber partout, sur tous les murs possibles :
« Bientôt partout, Liberation ! ».
Et un jour, crac, diffusion du 1er Libé, fils naturel de la CP. Je me souviens des noms des rédacteurs sous le titre... Victor, July, et curieusement, "JP Sartre, JP Sartre, JP Sartre..., 3 fois, comme une triple caution morale intellectuelle et politique, avais-je osé interpréter...
On y a gagné au change : La cause du peuple, pleine de pages, était lourde à diffuser. Quel pied, ce Libé avec son unique page ! Ce 1er Libé, qu’on a diffusé... place de la Libération à Nice.
Mais aujourd’hui, fils naturel de ma chère CP ou pas, j’en suis meurtri mais il me tarde que cet indigne héritier disparaisse, avec son July de fondateur, désolé.
Merci pour le flashback Olivier.


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