Hervé Hum Hervé Hum 2 octobre 2014 00:28

 Bonsoir Philippe,

j’avais lu ton dernier article sans faire de commentaire, bien que je pensais souligner la justesse de la conclusion.

Pour ce qui est du tien ici, c’est agréable de voir quelqu’un en faire la critique, j’avoue ma frustration du manque de critique. Surtout de ceux qui votent négativement !

Pour ce qui est de la partie devoirs que tu rapporte ici, elle est horrible ! ici, ce n’est pas de la déclaration des devoirs qu’il s’agit, mais de la déclaration de la soumission !

Pour le reste de ton analyse, l’article « droits, devoirs et responsabilité » y répond plus en détail, bien qu’il me faudrait écrire un article de plus pour préciser la relation entre droits et devoirs. Notamment sur le processus itératif disant qu’un droit implique un devoir et un devoir applique un droit. Ainsi que sur le processus itératif entre inné et acquis.

Maintenant, pour ce qui est le point de notre désaccord, c’est à dire où tu dis qu’il y a une responsabilité intérieure vis à vis de soi même, tandis que j’affirme que vis à vis de soi même la responsabilité n’a aucun sens et n’existe pas. En fait, faire exister la responsabilité vis à vis de soi même m’apparaît comme une manière de faire accepter l’esclavage et la servitude, privant ainsi la personne de sa propre liberté.

La définition que je donne est « la capacité de répondre de ses droits et devoirs envers autrui », cela signifie textuellement que chaque fois que je réclame un droit engageant autrui, je prend aussi un devoir, celui de m’engager vis à vis d’autrui à donner un droit équivalent et qui est pour moi un devoir. c’est la base fondamentale du principe éthique de réciprocité. C’est ainsi que je « réponds » de mes actes et qui sont toujours vis à vis d’autrui. Exemple basique, le droit d’avoir un enfant implique le devoir d’en prendre soin, donc d’y consacrer de son temps de vie nécessaire. Ici, je m’engage vis à vis d’autrui. Vis à vis de moi même, j’ai pris simplement la liberté de choisir d’avoir un enfant plutôt que de ne pas en avoir pour faire autre chose.

Donc vis à vis de moi même, c’est à dire qui n’engage personne d’autres que moi même dans les conséquences de mes choix, je n’ai aucune obligation d’échanger un droit contre un devoir. L’altérité n’existe que vis à vis d’autrui, non vis à vis de soi même. Pour moi l’important est l’unité de l’être. Je suis donc vis à vis de moi même totalement irresponsable.

C’est ainsi que se définit l’amour comme étant le détachement vis à vis d’autrui alors que vis à vis de soi même, c’est l’attachement qui prime. L’inversion du sens intervient au moment de mourir, quand l’esprit se détache de son corps pour revenir s’attacher au cosmos !

C’est ici que le processus itératif prend tout son sens et importance et que j’avoue avoir bien du mal à l’expliciter.

C’est ici de mon point de vue que se fait la différence entre les types de leaders positifs et les leaders négatifs dont tu parle dans ton article « pathologie du pouvoir 2/3 »). C’est à dire, que le leader sain n’attache pas ses subordonnés à sa propre intériorité, bien au contraire, tandis que le leader toxique lui, attache, enchaine ses subordonnées à sa propre intériorité (mais ce faisant, il ne fait que briser son unité intérieure).

J’ai pour habitude de dire que le vrai ami est celui qui te veut heureux pour toi même, le faux ami est celui qui te veux heureux pour lui même. Pour ce dernier, il ne te veux heureux que tant que ce bonheur est la conséquence de lui même, mais en dehors il ne peut y avoir que le malheur car tout bonheur serait une violation de sa propre cause (a ton bonheur) !

C’est pervers ! C’est très pervers narcissique !!!


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