maQiavel machiavel1983 27 septembre 2014 16:38

-Donc si l’Etat est une perversion à combattre (si c’est bien ce que vous dites), pourquoi son existence serait-elle indispensable ? Pourquoi tout ce que l’Etat fait de nécessaire ne pourrait-il pas être mieux accompli par un Bureau national du bien commun ? Pourquoi un Bureau national du bien commun ne pourrait-il pas nous protéger de l’agression d’un Etat extérieur ?

------> Je vais essayer de faire une réponse en bloc sans répondre à vos questions dans l’ordre.

Pour se protéger des autres Etats, il faut un Etat.

Une équipe américaine de socio –anthropologie vient de montrer que l’apparition des premiers Etats (eux appellent cela « groupe ultra sociaux ») se trouvaient à proximité des steppes asiatiques (Mésopotamie, Egypte, Chine du nord etc.).

Et ce là s’explique par le fait que la menace des armes nouvelles (cavalier des steppes, chars de guerre, archers montés etc.) a forcé les petites sociétés néolithiques à s’agglomérer pour s’organiser en Etat ralliant des millions de personnes. Il leur a fallu s’organiser ou disparaître.

 

L’un des grands facteurs d’apparition de l’Etat est l’explosion démographique (lié à la sédentarisation). Les communautés primitives savaient cela raison pour laquelle elles contrôlaient scrupuleusement leur démographie, au bout d’un moment de croissance numérique deux alternatives se présentent : soit la communauté se divise, et ceux qui s’en vont reconstituent de nouvelles communauté, soit la communauté subsiste, après quoi apparaît très vite une forme stratification sociale, donc une relation de commandement-obéissance.

 

Pour parler de bien commun, il faudrait un organisme social. Hors, les Etats n’en sont pas, ils sont des organisations sociales mécaniques : la complexification sociale aboutit à un mode d’organisation collectif pyramidal, ce qui a pour conséquence la création d’un système pour planifier et en garantir la stabilité : les humains doivent devenir prévisibles et conforme à la structure sociale. Les pressions du surpeuplement et de l’évolution technique accélèrent ce mouvement.

 

 Pour créer un bureau du bien commun, il faudrait en passer par son abolition, mais il nous est cependant indispensable pour nous défendre des Etats étranger.

 

«  Et dans toutes les choses humaines, si on les examine bien, on voit qu’on ne peut jamais supprimer un inconvénient sans qu’un autre ne surgisse. Aussi faut il dans toutes nos décisions considérer le parti ou il y’ a le moins d’inconvénients et le prendre pour le meilleur car on n en trouve généralement aucun qui soit tout à fait sans risques et sans danger ».

 

Le moindre mal procède tout naturellement d’une hiérarchisation pratique des idéaux et d’une évaluation, tout aussi pratique, des moyens d’action : l’État est une cage mais ce qui est situé à l’extérieur de cette cage, constitue une menace encore plus dangereuse. Le moindre mal d’un point de vue pratique consiste donc à se sécuriser à l’intérieur ( c’ est là qu’ intervient les ateliers constituant pour moi ) et à développer une politique de Puissance pour ne pas être conquis ( et je suis en désaccord avec Machiavel là-dessus , on peut le faire sans forcément conquérir ).


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe