asterix asterix 1er novembre 2014 20:59

La plupart d’entre vous savent que j’ai vécu 4 ans à Cuba et que je suis totalement opposé au régime castriste qui n’est qu’une dictature.
Ceci dit, la loi Heyles-Burton qui donne aux Ricains le droit ( ? ) de mettre Cuba sous embargo, ils ont toujours dit qu’ils le lèveraient le jour où la Fidel Company acceptera enfin des élections démocratiques et pluralistes sur son territoire. Cela n’a toujours pas eu lieu depuis 1959 !!!
LE POUVOIR N’APPARTIENT PAS AU PEUPLE MAIS AU PART
Que cette loi organisant l’embargo, innommable en soi, soit injuste pour le peuple cubain, je n’en disconviens pas, d’autant plus qu’il est le seul à en souffrir et certainement pas les gens du régime à qui tout est accessible.
En clair, tout anticastriste que je sois, je suis absolument contre cet embargo. Allons même plus loin, s’il avait été levé, il y a toutes les chances que la famille régnante ( les Castro dont le 3ème, le fils de Raoul et responsable des services secrets est déjà prêt pour la succession ) ne serait plus au pouvoir depuis longtemps. En vérité, l’embargo sert les autorités cubaines qui y trouvent un argument martelé depuis toujours :
TODA LA CULPA LE TIENNE LOS AMERICANOS
Là, c’est un peu court, vu que c’est un masque pour éluder l’autre vérité, dans le fond la seule et unique.
LES CAUSES DE L’éCHEC DU MODèLE CUBAIN TIENNENT à LA FOIS AUX AMéRICAINS ET AU SYSTèME CASTRISTE.
Au milieu, tout un peuple est pris dans un étau.
Et honnêtement, j’en ai marre du militantisme imbécile qui ne voit la raison de cet échec patent que chez l’autre. Je préfère et de loin l’interprétation qu’en donne le Cubain de la rue, celui qu’on entend jamais parler puisqu’il n’a pas le droit de s’exprimer et qu’il faut longtemps avant d’avoir sa confiance, ce qui le fera se lâcher, toujours entre quatre yeux et jamais devant témoin.
Et que dit-il ce pauvre zig dont personne ne se soucie ?
L’embargo, c’est le jeu du maquereau et de la pute. Quand l’un baise l’autre, tous les deux y gagnent.
Et c’est lui qui a raison : le modèle US militaro-impérialiste est probablement, sûrement même, le pire de ce que la société humaine d’aujourd’hui peut accepter, car il donne au seul argent une valeur morale et nous mène droit à la guerre dès qu’on ose s’élever contre la toute puissance US et celle de son larbin ISRAËL qui ne voient le monde que comme une entité d’esclaves à leur seul service
Mais de là dire que le modèle cubain est une panacée, c’est tout aussi idiot et limité. Si vous voulez vraiment vivre sous dictature, n’avoir aucun droit personnel, ne pas pouvoir voter librement, être espionné du matin au soir comme le fit la STASI en Allemagne de l’Est, être assommé par une propagande ringarde et ridicule, n’avoir aucun droit de contester vos chefs, être obligé d’aller manifester comme des clowns quand les autorités l’exigent, n’avoir pas le droit de grêve, celui d’émettre une opinion, ni d’entreprendre et surtout pas la moindre information qui permette une comparaison, allez-y vivre ...en vous disant bien que vous occidental, vous avez la chance de vous en tirer, ce qui n’est pas le cas, ou alors financièrement inabordable pour ceux qui ne supportent plus cette psychose généralisée : el mellior es aqui, la mierda son losotros.
Moi, j’en suis parti totalement dégoûté. Mensonges, tricheries, vols et inégalité entre citoyens selon qu’on fasse partie du système (20% du peuple a la carte du parti, donc accès à une misère moyenne ) sont les quatre mamelles de Cuba. Et tout en haut de l’édifice, on y vit bien, très bien.
Ce régime est à rejeter autant que le modèle US. Dans l’un et l’autre cas du bourrage de crâne, que ce soit au service de l’ultra-libéralisme et de la haute finance ou la cause soi-disant inverse 


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