Hervé Hum Hervé Hum 30 novembre 2014 11:07

jpm, le cocasse de la discussion, c’est que je peux faire la même remarque que vous en disant au sujet du RU

"... sur quels critères et pourquoi des ouvriers viendraient travailler sur ce projet... plutôt que de s’occuper de leur propre maison." ?

Petit rappel au sujet du principe de responsabilité, celui ci se fonde sur l’équilibre entre droits ET devoirs. Le principe de responsabilité n’a de sens QUE vis à vis d’autrui et non vis à vis de soi même. Pour ce dernier, il n’y a que sa propre croyance en Dieu.

La propriété fonde son système entre mérite ET contrainte. Celui qui n’a aucun mérite particulier se retrouve contraint par la pression générale.

Pour l’exemple concret, reprenons le votre, en considérant que vous êtes seul et qu’un de vos enfant veuille revenir vivre dans la maison de son enfance et qui ravirait son père. Et bien il est évident que c’est ainsi que la chose se passerait ! La nécessité absolu est la responsabilité, le sens de transmission de cette responsabilité tient du choix du responsable présent en priorité. Ce choix exprime la relationalité entre le responsable et l’objet de sa responsabilité. Si le responsable n’émet aucun avis, c’est la bourse qui rassemble et met en concurrence les demandeurs de responsabilité pour les lieux de vie. Ladite offre pouvant contenir plusieurs critères de sélections. Même aujourd’hui, la propriété n’a rien d’intouchable, selon l’utilité publique vous pouvez être exproprié et l’actualité d’en faire écho récemment. Cependant, si on peut défendre la propriété d’usage parce qu’elle est attaché à la personne comme l’est la responsabilité, il n’en est pas de même pour tout le reste, soit, propriétés secondaires, outils de production de masse et de leur financement.

Les gens iront construire pour qu’on vienne aussi les aider. Mais surtout parce que tout ce que contient la Terre est offert, tant que mère nature n’en décide autrement. Entre temps, tout dépend de l’activité humaine, soit son temps de vie. La croissance de l’activité économique, dans un monde en paix relationnelle, ne dépend pas de contrainte humaine, mais uniquement de contraintes écologiques. La seule contrainte humaine, c’est la pénurie de main d’oeuvre, comme il y a du chômage c’est que le problème est ailleurs. La contrainte écologique, c’est tout ce qui limite et donne la valeur des matières premières. Celle qui dit qu’il faudrait 5 planètes Terre pour permettre à tous de consommer comme un occidental aisé.

La véritable et réelle richesse, est le temps de vie, à quoi le dédions nous et pourquoi ? Quel est le sens ? voilà la question.

Or, le temps de vie c’’est soi même plus tous les autres et toutes les générations !

Tant que vos descendants voudront garder cette maison il devrait en être ainsi. Pour ce qui est des constructions, il existe déjà des plans d’occupation des sols établis, tenant compte de nécessités sociale et de contraintes écologiques. Ces plans sont modifiés par des procédures dites administrative. Ce qui importe c’est le sens donné à l’action de construction.

Le fait de transposer la propriété en responsabilité ne change rien au moment où cette transposition est faites au niveau de l’occupation des logements, mais au niveau de leur coût. S’il n’’y a plus de propriétaire, il n’y a plus de loyer à leur verser pour le locataire ! Ici, la logique s’inverse, le but n’est plus de gagner de l’argent avec le logement, mais de gagner du temps de vie pour soi même. Par contre, si vous ne disposez pas de temps ou de qualités requises pour l’’entretien de votre demeure, vous devrez alors toujours compenser en dédiant votre temps ailleurs pour pouvoir rémunérer celui qui fera l’entretien à votre place.

Ici, il convient de parler succinctement de l’argent. Le propre de la monnaie est d’incarner la mesure de la valeur du temps de vie à dédier à autrui ou détenu sur autrui.
 Sa particularité et sa force, est de contenir en elle même le principe de responsabilité par la relation de causalité droit/devoir. En effet, dans l’économie réelle, c’est à dire hors spéculation financière, détenir de la monnaie est détenir un droit sur celui qui est demandeur de monnaie et pour ce dernier, d’accomplir un devoir. Il est clair que le système ne peut fonctionner que s’il y a carence de droit pour les uns afin de les inciter à remplir un devoir pour obtenir un droit (sur autrui). Si tout le monde disposait de droit (argent) sans devoirs (dédier son temps de vie) personne n’irait précisément dédier son temps de vie et l’argent n’aurait alors aucun intérêt ni valeur ! C’est le hic du RU,

La propriété ne posant pas la question d’équilibre entre droits et devoirs, elle permet l’accumulation de droits indépendamment des devoirs qui lui sont attachés, mais oblige dans le même temps d’interdire à une portion majoritaire de la population d’être en perpétuelle carence de droits. Autrement dit, autorise à donner tous les droits à certains et en faire supporter tous les devoirs aux autres !

Ainsi, la propriété fait que tout repose sur l’argent pour contenir le principe de responsabilité fondé sur l’équilibre droit/devoir, sauf que n’étant pas attaché à la personne mais étant anonyme, comme les entreprises, le système permet bien à certains de n’avoir que des droits et aux autres que les devoirs attachés aux droits des premiers.

Le principe de responsabilité inverse toute la logique économique car il ne s’agit plus de gagner le plus d’argent pour acquérir le plus de propriété, mais de capacité à être le plus responsable, incitant plus à gagner du temps de vie à dédier à ses activités choisi, dès lors où on ne peut plus prétendre à être responsable pour autrui, mais uniquement pour soi même. Etant entendu que le cas ne se pose pas de la même manière pour la personne mineure. Et de ne pas oublier que la responsabilité n’est pas affaire d’intelligence ou d’instruction, mais d’éducation et donc de conscience de soi vis à vis d’autrui.

Le principe de responsabilité implique aussi une véritable démocratie, c’est à dire, avec une totale transparence dans tout le processus décisionnel sur les infrastructures et projets communs. Ceci exigeant plus de temps pour une plus grande implication et disponibilité des citoyens. bref, dans une société, la liberté est toujours la conséquence de nécessités satisfaites, appelé « contrat social ».

Le laisser aller économique commence là où s’arrêtent les nécessités du contrat social et s’arrêtent là où commencent les contraintes écologiques. Le laisser aller économique est la variable d’ajustement du contrat social et de l’écologie, non l’inverse comme avec la propriété.

La liberté exige une grande discipline intérieure, la servitude un minimum et l’esclavage aucune car la discipline est imposé de l’extérieur.

Tout cela pour montrer la différence de conscience entre la propriété et la responsabilité, mais on ne peut pas s’affranchir de la propriété sans la remplacer par une autre valeur supérieure en substance et je ne connais que la responsabilité pour cela.


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