njama njama 3 mars 2015 16:17

@Olaf

Bref, l’apparition de l’islam s’explique désormais très bien par les dernières découvertes de la recherche historique. Il ne provient pas d’une révélation divine (ou de la seule prédication de Mahomet), mais est le fruit d’un très long processus de réécriture de l’histoire, ancré dans une foi judéochrétienne déviante.

En quoi la continuité historique serait-elle contradictoire avec l’émergence d’une révélation « divine » ? Le récit de l’Ancien Testament n’est-il pas émaillé de révélations successives d’importances variables par des prophètes ?
Que la foi judéo-chrétienne était par endroits plus ou moins déviante, certainement sur bien des points. De la même façon que la religion des israélites l’était du temps de Jésus. Et que la religion des Hébreux l’étaient auparavant...
Parmi les Chrétiens, les désaccords sur la doctrine n’étaient-ils pas nombreux ? Le christianisme était-il homogène ? Le Coran conteste par exemple sans surprise et assez justement la Trinité dont on ne trouve trace clairement dans les Évangiles, comme il conteste que le monachisme aurait été prescrit (sourate 57/ v. 27 ici)
Conclure en justifiant par l’histoire que l’Islam ne provient pas d’une révélation divine, vise surtout à contester le prophétisme de Mahomet, le Verbe manifesté par l’intermédiaire de l’archange Gabriel, et le Coran comme Parole Révélée oralement.
Dans la même logique, l’on pourrait contester tous les prophètes précédents, à commencer par Jésus qui le précède - lequel n’est d’ailleurs toujours pas reconnu comme tel par les Juifs, lequel n’a rien écrit - et les Évangiles, dont particulièrement celui de Jean qui ne contient aucune parabole, est fort suspect.
Votre rhétorique ressemble comme deux gouttes d’eau à celle que tenaient les moines de Cîteaux au moyen-âge dès qu’ils eurent connaissance de la première traduction en latin (partielle probablement) du Livre révéré par les Sarrazins traduit par Robert de Rétines vers 1143. Elle ne vise qu’à discréditer en excluant d’emblée l’hypothèse que le caravanier Mouhamad aurait été choisi pour être Messager. Probablement était-il sabéen (une forme de judéo-christianisme mal connu) comme le rapporte certaines traditions, sans que cela exclurait qu’il fût prophète.
Qu’on en douta lors de sa prédication c’est certain, comme les juifs doutèrent de Jésus, et même de ses apôtres ensuite. Après le temps fait son œuvre, et le charisme imprime sa marque indélébile. 
J’ai bien peur qu’à vous lancer dans une telle logique vous fassiez sombrer tout l’édifice du monothéisme issu d’Abraham ...

 


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