Rendez-vous compte de ce que vous dites...

« Il n’est toujours pas prouvé que » vous permet simplement de rester sur vos positions alors que l’affirmation logique devrait être « il n’est toujours pas démontré que » (l’inverse, en somme).

Vous traitez de mouton même celui qui, légitimement, reste sur ce qu’il a vu, constaté, sans se préoccuper de suivre aveuglément « l’autre », celui qui suit systématiquement la thèse du complot.

Vous pouvez tourner tout ça dans tous les sens, il reste que vous êtes persuadé d’une chose que rien ne démontre et, du haut de votre haute capacité à réfléchir mieux que le quidam, vous délivrez votre satisfecit ou vouez aux gémonies.

C’est court, réducteur et, pour tout dire, très suffisant et hautain.

Le mouton est celui qui, malgré les preuves évidentes, préférera croire le mensonge.

Celui qui doute de tout, tout le temps, et préfère croire l’inverse systématique de ce qui lui est proposé est le reflet du mouton (un mouton noir ?).

L’homme raisonnable est celui qui croira jusqu’à ce que la raison lui fasse, le cas échéant, changer d’avis.

Entre le mouton et le mouton noir, il n’y a qu’une différence de position.

Mais ils sont tous deux aussi aveuglés.

Tout ceci ne vaut évidemment pas pour vous.

Vous, vous êtes supérieurement informé et doué de raison.

Du reste, vous le dites vous même dans votre présentation (ouch ! quel pensum !) : vous avez tenté de vous remplir la tête autant que vous pouviez...

Un conseil : videz un peu, sinon, à force d’être serrées, les idées ne bougent plus beaucoup.