Malefic Malefic 20 mai 2015 11:22

@La Dame du Lac

En effet, étant en France, lorsque je parlais d’Eglise, je voulais bien sûr signifier l’Eglise catholique. Après la question de l’adaptation de règles religieuses à la société actuelle est une question complexe. Je vais parler très globalement car encore une fois, je suis particulièrement ignorant en la matière.
Le protestantisme, directement associé au modèle anglo-saxon, « saint patron » de la banque et de la finance, ne s’est pas instauré, pour moi, avec des objectifs économiques. Il découle sûrement du contexte de l’époque. De plus, les différences de pratiques m’importe peu, en réalité je ne vois que l’acceptation de l’usure et la souplesse globale qui ont permis cette transformation. Est-ce voulu ? Est-ce encore une fois, une simple conséquence de désirs sans lien ?
Prenons Vatican II. De nombreuses personnes partagent l’avis que cette réforme a donné à l’Église un caractère moderne et adapté au nouvel environnement social de notre époque. Mais il s’agit aussi de la destruction de certaines normes et règles traditionnelles de l’Église qui a encore une fois laissé la société de consommation sans obstacle.

Avec ces quelques exemples, on pourrait se dire que tout ceci est finalement une erreur. Mais extrapolons sur l’Islam. Une religion qui n’a pas vraiment connu d’assouplissement ou de normalisation occidentale. Elle est restée très authentique d’une certaine manière. Mais on constate de nombreuses personnes qui réalisent une lecture littéraliste des textes et qui tombent dans une perception fausse et extrême de l’Islam. Évidemment qu’en disant cela, je n’oublie pas le contexte économique et social, la pauvreté, la guerre, les régions pétrolières et la vente d’armes (qui vont bizarrement ensemble), les dictatures, les rebelles formatés par l’Arabie Saoudite et le Qatar (nos grands alliés) et etc...
Mais lorsque j’écoute Tariq Ramadan, il répète bien qu’il est impératif de lire le Coran en réalisant une contextualisation des écrits. Ainsi adapter notre perception religieuse à l’époque dans laquelle nous vivons. En réfléchissant de cette manière, les réformes sont nécessaires et importantes. Alors que choisir ? Encore une fois, des mesures qui voulant faire le bien, finissent pas engendrer un autre mal. Que faire ? Tes connaissances et ton avis dans ce domaine m’intéressent.

Pour revenir au thème central et à cette anesthésie générale, j’avais cité ma réponse principale à ce phénomène en me basant sur l’éducation et le pouvoir. Pour celle du peuple, il ne s’agit que de ce qu’ils regardent, de ce qu’ils entendent, amorphe devant leur télés. Le désir est au centre de tout. La séduction est omniprésente dans la société, qu’elle soit sexuelle, matérialiste ou idéologique. Les politiciens, les hommes de télés ont complétement gangrenés les téléspectateurs en leur racontant de belles histoires et vu l’effondrement de la culture avec l’émergence des programmes débiles ou de la télé-réalité, ceci ne va pas en s’améliorant.
La réponse finale est simple. Il y a, celle logique, la domestication totale. Celle où l’argent et la finance règne sur le monde entier, où le peuple meurt et supplie ses maîtres de devenir esclave pour tenir une saison de plus. Celle où les pseudos-démocraties se transformeront en dictatures pour contenir les révoltes et les revendications et protégeront leurs vrais maîtres. Celle où nous serons tous sans identité, sans nation, à voyager en Roumanie pour chercher du travail, à enchaîner des jobs avec des contrats non définis, où on pourra te faire travailler 70h/semaine puis te virer la semaine d’après car tu seras devenu inutile. Celle qui promet l’effondrement de notre civilisation.
Pour éviter cela, il faut reprendre le pouvoir. Mais avant que le peuple est réellement le désir de commander, il faudra le détruire. Donc pour l’instant nous ne pouvons que tenter de nous informer, de comprendre et de détruire ce qui nous l’empêche. Éteignons les télévisions, protégeons Internet, bannissons les médias officiels. Ceci se produit tout doucement et lorsque la propagande se verra en difficulté, il faudra nous organiser et reconstruire. Faire un système parallèle comme au temps de l’URSS.

Ce ne sera pas parfait, ce ne sera pas rapide... mais comme nous nous sommes tout doucement endormis et individualisés, nous pouvons aussi nous réveiller et nous rassembler. Pas en partis politique, mais en associations, en organisations et en groupes. Combattons le système avec ses propres armes, c’est pour moi, le seul moyen.

Je finirai avec une métaphore amusante, celle du poisson dans l’eau. Verse de l’eau brûlante d’un seul coup dans un aquarium, et le poisson tentera d’en sortir. Il sautera, essayera de s’échapper et dépensera toute son énergie vitale pour sortir de ce piège. Mais, verse de l’eau seulement un peu plus chaude, au fur et à mesure, en augmentant progressivement les degrés. Le poisson ne se rendra compte de rien... il commencera à ne pas se sentir à l’aise mais ne percevra aucun danger et son instinct de survie ne s’activera pas. Puis, à force de voir son corps ralentir, il s’endort et finit par mourir. Le poisson et le peuple. Même combat.


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