colere48 colere48 12 juin 2015 15:09

Retraite : les inégalités entre privé et public restent choquantes

« Nos militaires ont trouvé un moyen très lucratif de sonner leur retraite  : ils se font donner du galon juste avant de raccrocher. A la différence de celles du privé, ­assises sur les vingt-cinq meilleures ­années de salaire, les pensions de la fonction publique sont en effet calculées sur les six derniers mois de rémunération, primes comprises. Il suffit donc d’accorder une promotion à n’importe quel agent moins d’un an avant son départ pour lui garantir un excellent niveau de vie jusqu’à la fin de ses jours. Il faut croire que beaucoup de colonels profitent de l’aubaine, car l’armée française compte aujour­d’hui 630 généraux en ­activité (autant qu’en 1914  !) et 5 500 en préretraite. Mais nos régiments sont loin d’être les seuls à jouer à ce petit jeu. Régulièrement dénoncée par la Cour des comptes, cette pratique du « coup de chapeau » permet d’arrondir les pensions d’un fonctionnaire sur cinq. Jean-Christophe Le Duigou, le ­négociateur des ­retraites pour la CGT, en sait d’ailleurs quelque chose  : cet ancien inspecteur des impôts a été bombardé conservateur des hypothèques – l’un des postes les mieux payés de la république – dix mois avant l’heure des charentaises.

Les écarts entre les systèmes n’ont pas été réduits, mais ils se sont creusés. Et la France des tempes grises est plus que jamais coupée en deux. Côté pile, des régimes aux petits oignons bourrés d’avantages, un âge de départ oscillant entre 54,5 et 58,4 ans, une pension moyenne de 1 757 euros par mois et un taux de remplacement du dernier salaire inébranlable (pour les agents ayant eu une carrière complète dans la fonction ­publique). Côté face, la soupe à la grimace que l’on sait, un âge de départ effectif de 62,2 ans, une pension moyenne d’à peine 1 166 euros, et un taux de remplacement qui s’effondre même pour les ouvriers. »

Et ce n’est pas demain que cela va changer, égalité fraternité oblige !
mais à sens unique ......


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