njama njama 3 juillet 2015 18:14

@ morice
Question fondamentale, est-ce à la justice de trancher ces questions ? ou aux historiens ?
Êtes-vous pour cette si décriée Loi Gayssot ? (votre article la cautionne largement) . Faire de l’antisémitisme un autre racisme n’est pas forcément pertinent. La loi était suffisante, d’autres lois pénalisaient déjà les actes racistes, les calomnies ...
Si, oui, vous pouvez comprendre que d’autres ne le soient pas, ce qui n’a rien à voir avec le négationnisme. Les historiens sont majoritairement contre cette Loi, et pas que les historiens.
Par contre la distinction « négationnisme » (néologisme créé en 1987) et « révisionnisme » est sémantiquement très intéressante. Le premier nie des faits, sans apporter de contradictions évidentes, et cohérentes, alors que à l’inverse, le second les reconsidère, en controverse parfois la lecture, la plupart du temps en apportant d’autres faits relatifs qu’il conviendrait de considérer, pour les insérer dans la fresque, juridique, historique, scientifique, religieuse, politique. Le révisionnisme lui est parfaitement logique, et normal, autant en droit, qu’en histoire, qu’en science, que dans la vie en général. Il fait partie du fonctionnement naturel de l’esprit qui cherche à intégrer un nouvel élément, une nouvelle connaissance dans nos représentations,et, en tire des conséquences.
La difficulté serait de situer est la frontière entre les deux. Est-il pertinent que le législateur la détermine ? L’inquisition ne procédait pas autrement pour qualifier qui était hérétique, qui ne l’était pas. Perso, j’appelle ça la police de la pensée. Ce genre de litige, s’il y a, ne devrait-il être réglé par la société civile, par des controverses publiées, voire par des débats conciliateurs.


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