philippe 5 février 2017 15:42

bonjour 

vous écrivez que Marx pensait ’’ que la totalité de la plus-value, c’est-à-dire des gains réalisés par l’entreprise, devait aller à l’ouvrier, c’est-à-dire au prolétariat "

 ??????

je suis presque tombé de ma chaise en lisant çà .

Critique du programme de Gotha - Marx - extraits :

 ’’ Si nous prenons d’abord le mot « produit du travail » dans le sens d’objet créé par le travail alors le produit du travail de la communauté, c’est « la totalité du produit social ’’

Là-dessus, il faut défalquer : Premièrement : un fonds destiné au remplacement des moyens de production usagés ; Deuxièmement : une fraction supplémentaire pour accroître la production ; Troisièmement : un fond de réserve ou d’assurance contre les accidents, les perturbations dues à des phénomènes naturels, etc.

Ces défalcations sur le « produit intégral du travail » sont une nécessité économique, dont l’importance sera déterminée en partie, compte tenu de l’état des moyens et des forces en jeu, à l’aide du calcul des probabilités ; en tout cas, elles ne peuvent être calculées en aucune manière sur la base de l’équité.

Reste l’autre partie du produit total, destinée à la consommation.

Mais avant de procéder à la répartition individuelle, il faut encore retrancher :

Premièrement les frais généraux d’administration qui sont indépendants de la production. Comparativement à ce qui se passe dans la société actuelle, cette fraction se trouve d’emblée réduite au maximum et elle décroît à mesure que se développe la société nouvelle.

Deuxièmement : ce qui est destiné à satisfaire les besoins de la communauté : écoles, installations sanitaires, etc. Cette fraction gagne d’emblée en importance, comparativement à ce qui se passe dans la société actuelle, et cette importance s’accroît à mesure que se développe la société nouvelle.

Troisièmement : le fonds nécessaire à l’entretien de ceux qui sont incapables de travailler, etc., bref ce qui relève de ce qu’ on nomme aujourd’hui l’assistance publique officielle.

C’est alors seulement que nous arrivons au seul « partage » que, sous l’influence de Lassalle et d’une façon bornée, le programme ait en vue, c’est-à-dire à cette fraction des objets de consommation qui est répartie individuellement entre les producteurs de la collectivité.

Le « produit intégral du travail » s’est déjà métamorphosé en sous-main en « produit partiel », bien que ce qui est enlevé au producteur, en tant qu’individu, il le retrouve directement ou indirectement, en tant que membre de la société. ’’ Marx

 Marx n est pas dans une critique ’’moralisatrice’’ du Capital ’mais dans son analyse comme ’’d un processus naturel et objectif ’’ -Ce processus crée le salariat ,de plus en plus qualifié , responsable ,et gestionnaire de son travail- transformation anthropologique de longue durée des facultés humaines et à terme donc de l’organisation de nos sociétés .

c est le rapport social du Capital qui permet cela , et c est pourquoi Marx s est tant attaché à le comprendre en premier lieu -

Déjà dans ’’le manifeste du parti communiste ’’ Marx et Engels font o combien l’éloge de la bourgeoisie capitaliste qui crée les bases du développement de la société émancipée de la féodalité et rend possible à travers le prolétariat , une humanité débarrassée de l’étroitesse de mentalités et besoins immédiats .

confondre le point de vue de Bray et Proudhon avec celui Marx c est un gros contresens - c est Proudhon qui a écrit ’’la propriété c’est le vol ’’ - pas Marx ! (- cf ce que pensait Marx de l un et l autre dans ’’Misère de la philosophie ’’ )

Quant à l origine de la plus-value ,elle n est pas explicable sans le concept central exposé dans ’le Capital ’du caractère double du travail : travail concret / travail abstrait -

cordialement

Philippe


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