alinea alinea 20 février 2016 11:26

Vous avez oublié un aspect primordial dans le processus de la violence psychique : la solitude ; ceux qui en sont témoins ne voient rien ou ne veulent rien voir ; ceux à qui on rapporte les faits mais qui n’en sont pas témoins, les jugent insignifiants. Ainsi, le harcelé pense que c’est lui qui est fou, puisque le monde autour de lui trouve ça normal. Il lui faut donc des années pour mettre un nom sur son mal.
Vous me direz, un homme qui bat sa femme est rarement mis au ban de la société ; les gens savent mais ne disent rien, ou ne savent pas quoi faire ; mais les effets sont visibles tandis que l’âme encaisse avec seulement des mots maladroits pour essayer « d’évacuer ». Les blessures visibles émeuvent, les invisibles agacent ; tout le monde finit par s’éloigner de la personne atteinte qui n’offre plus aucun intérêt de miroir bienveillant dans le jeu des relations sociales.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe