JMBerniolles 6 mars 2016 18:05
@Patrick Samba

Tout d’abord, il faut vous calmer. Il est normal que vous ayez des difficultés avec moi, et avec d’autres amis sur ce site, le seul ou nous pouvons un peu nous exprimer parce que nous sommes censurés dans les médias, y compris DNA, La Provence.... journal où, dans le temps, il m’est arrivé de faire passer des articles, notamment à l’occasion d’un débat avec Cohn-Bendit, ou sur ITER.
Parce que nous ne sommes en service commandé précisément.

Le Japon a conservé de forts restes du système féodal. Une entreprise a une hiérarchie totalement verticalisée. Il est incontestable que cela a amené la Tepco a beaucoup de négligences dont certaines se sont révélées fatales. Donc il y a une grande responsabilité de l’entreprise qui est reconnue.
Lors du déclenchement des accidents nucléaires de Fukushima Daiichi, il y avait de 800 à 1000 personnes sur le site. Le séisme qui l’a frappé était d’une force maximum dans le ressenti des gens. L’électricité du site a été coupée. La panique a commencer à s’installer d’autant que les gens pensaient à leur famille. 40 minutes après les premières vagues du tsunami ont submergé le site.
La panique est monté d’un cran et beaucoup de membres du personnel de la centrale voulaient fuir.

L’intendant du site Masao Yoshida, malheureusement décédé d’un cancer de l’œsophage, a fait évacuer le site, où ne sont restés qu’une poignée d’ingénieurs et techniciens volontaires, des pompiers et des policiers. Disons de l’ordre de 150 personnes. Avec 6 réacteurs, dont 5 susceptibles d’évoluer vers l’accident grave.

La hiérarchie de la Tepco, les autorités préfectorales et le gouvernement ont complètement failli.
Le super intendant du site s’est retrouvé seul, obligé de prendre des décisions d’urgence (demande de générateurs électriques de secours mobiles, soutiens techniques, ...), et surtout de devoir décider de l’utilisation de l’eau de mer, contre l’avis du gouvernement (ce n’est même pas le premier ministre Naoto Kan qui a avoué ensuite avoir été complètement dépassé par la situation, qui a signifié cette interdiction, mais sans doute un obscur fonctionnaire).
Cette utilisation de l’eau de mer a sauvé ce qui pouvait l’être. Elle a empêché les corium des unités 1, 2 et 3 de complètement traverser les fonds de cuves primaires.

Le plus terrible est que son indiscipline a été reprochée ensuite au Super intendant. Que la mort a à peine réhabilité. Alors que lui et tous les hommes qui ont lutté dans les premiers jours sont des purs héros.

Effectivement devant l’évolution dramatique de la situation, le grand responsable de la Tepco a disparu.

Une grande réforme interne de la Tepco impulsé par un comité avec des personnalités extérieures a été lancée. La sûreté japonaise a aussi été profondément restructurée sur le modèle français. Je dirais que ceci est très positif.






 








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