Legestr glaz Ar zen 10 juin 2016 11:00

@izarn

Je n’arrête pas d’écrire que le projet Mélenchon n’est pas possible dans le cadre des traités européens. Les suiveurs de Mélenchon n’arrivent pas à mettre en perspective les traités et ce qu’il dit. Mélenchon prétend vouloir modifier les traités avec l’Allemagne. Ceci est impossible. La zone euro a été construite aux conditions de l’Allemagne avec une banque centrale européenne qui assure « la » stabilité des prix mais, à lire entre les lignes, « la » stabilité de l’euro. Jamais Mélenchon ne parviendrait à faire bouger cette ligne à l’Allemagne.

C’est vrai que la Grande Bretagne n’est ni dans la zone euro, ni dans Schengen d’ailleurs et n’a pas signé le TSCG. La politique budgétaire de la GB dépend donc strictement d’elle. Elle peut jouer avec le taux de change externe de « sa » monnaie", elle peut s’endetter pour relancer son économie (les 65% d’endettement prévus par le TSCG ne s’applique pas à elle).

Pour les suiveurs de Mélenchon, je poste un lien qui porte le signe de la République française. Je vous demande de bien lire ce que dit ce texte « officiel » de notre pays concernant la "politique budgétaire. Qui décide de quoi en France ? Voici un extrait de ce texte :

– Enfin, en théorie, les politiques budgétaires nationales demeurent le principal instrument pour faire face à des chocs économiques ponctuels, car les gouvernements nationaux ne peuvent plus recourir à la politique monétaire pour influer sur les variations de la conjoncture économique dans le cadre de l’Union économique et monétaire (UEM). Mais, en réalité, les contraintes fixées par le traité de Maastricht et le pacte de stabilité et de croissance limitent l’utilisation de la politique budgétaire, en fixant un seuil maximal de déficit des administrations publiques à 3 % du PIB en cas de ralentissement de la croissance. Cette mesure se justifie par la volonté d’éviter qu’un pays fasse porter les effets négatifs de sa politique budgétaire (hausse des taux d’intérêts et du taux de change de l’euro) sur l’ensemble des pays de l’UEM.

Les suiveurs de Mélenchon devraient donc comprendre, instantanément, que la seule marge de manœuvre de l’Etat français pour relancer la machine consiste à baisser le niveau des salaires et à démolir le droit du travail. Voilà, nous y sommes.

Voici un extrait des GOPE, recommandations de l’UE pour la France pour la période 2016-2017. J’espère que vous êtes bien assis. Le point n°2 : (évolution du salaire minimum veut dire, vous l’aurez compris, évolution à la baisse évidemment)

2. veiller à ce que les réductions du coût du travail soient pérennisées et que les évolutions du salaire minimum soient compatibles avec la création d’emplois et la compétitivité ; réformer le droit du travail pour inciter davantage les employeurs à embaucher en contrats à durée indéterminée.

Et le point 5 qui, lui, prévoit, une augmentation de la TVA et une baisse de l’impôt sur les sociétés. N’est-pas merveilleux ?

Vous êtes prévenus de la sauce à laquelle l’UE va vous manger. Il ne faudra pas venir vous plaindre que vous ne saviez pas !

5. prendre des mesures visant à réduire les impôts sur la production et le taux nominal de l’impôt sur les sociétés, tout en élargissant la base d’imposition sur la consommation, notamment en ce qui concerne la TVA ; supprimer les dépenses fiscales inefficaces, notamment celles dont le rendement est nul ou faible, et adopter la réforme concernant la retenue à la source de l’impôt sur le revenu des personnes physiques d’ici à la fin de l’année 2016.

http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/finances-publiques/approfondissements/politique-budgetaire.html

http://ec.europa.eu/europe2020/pdf/csr2016/csr2016_france_fr.pdf


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