vraitravailleur (---.---.140.175) 23 janvier 2007 21:50

Tous les démagogues viennent faire l’éloge funèbre de l’abbé Pierre, le champion des « pauvres, démunis, exclus » du lumpenprolétariat.

Que l’abbé Pierre ait été impitoyable avec les enfants mineurs des Collaborateurs en 1946 comme feu le président Pertini qui avait commencé à mitrailler lui-même les enfants des ex-jeunesses fascistes jusqu’à ce que Luigi Longo l’assomât, quoi de plus naturel pour ces grands sentimentaux en cette période troublée ?

En fait, ceci est secondaire par rapport à l’ « oeuvre » de l’abbé Pierre..

A court terme, on ne peut nier que l’ action de l’abbé Pierre a été efficace : l’hiver 1955-1956, il a peut-être sauvé provisoirement de la mort par le froid quelques centaines de sans-abri.

Mais à plus long terme, il est le promoteur d’un système associatif qui crée la pauvreté pour s’en nourrir ensuite, en exigeant de l’Etat et des collectivités locales toujours plus de subventions.

Trente ans plus tard, ses héritiers spirituels étaient au pouvoir : Michel Rocard net en place le RMI, renforcé ensuite par la CMU de Lionel Jospin. Le lumpenprolétariat est de plus en plus encouragé à ne fournir aucun travail utile à l’ensemble de la société puisqu’il est logé, nourri et abreuvé de télévision gratuitement.

Comme la plèbe romaine, ce lumpenprolétariat est désormais adulé, choyé par tous les parasites officiels : élus locaux « de gauche », travailleurs sociaux, permanents d’association à but « social », fonctionnaires et parafonctionnaires chargés de la distribution des allocations, restau du coeur, éducateurs de prison etc. Il est leur raison d’être.

Paradoxe : les partis politiques se réclamant originellement du marxisme, qui devraient considérer le lumpenprolétariat comme l’ennemi de classe des travailleurs, vont le flatter en lui promettant davantage encore pour gagner ses voix. Tous encensent l’abbé Pierre.

Revenons-en à l’oeuvre de sa vie : la communauté des compagnons d’Emmaüs (on ne voit pas bien ce que l’apparition à Emmaüs a de commun avec cette association).

Toujours est-il qu’en employant des personnels sous-payés, avec une fiscalisation inexistante, et des comptes non-vérifiés, cette association fait une concurrence déloyale aux entreprises chargées de l’enlèvement des déchets, aux ébénistes et aux brocanteurs qui, eux, payent le maximum de taxes.

Il est vrai que, notamment à l’occasion de décès, lors du débarras d’archives de cabinets d’avocats, de greffiers, de notaires, d’entreprises ou même de particuliers, certains documents confidentiels sensibles peuvent être repérés et soigneusement récupérés et utilisés à bon escient pour fliquer la population ou pour tenir en mains ceux qui risqueraient de ternir l’image du gourou.

vraitravailleur


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