JC_Lavau JC_Lavau 6 octobre 2016 15:40

Cette phrase est inepte : « Au cours de ces heures, la mer est supposée régulière ».
Il n’existe aucune connexion logique dans la réalité entre « la mer » et « régulière ».
Il ne s’agit nullement de « la mer », mais du calcul de hauteur. Et « régulière » est une absurdité dans ce contexte. Le/la prof devait donner l’instruction en clair de procéder au calcul en plaçant des fonctions affines entre les sept points précisés. Il/elle devait donner un exemple d’un tel calcul d’interpolation. Il est absurde de laisser entendre que tel serait le comportement « régulier » de la marée ainsi approximée.
Et « la mer » en contexte marin désigne bien plus souvent les vagues ou la houle, que la variation du niveau moyenné. Ainsi une mer qui serait « régulière » aurait donc peu de variations dans la hauteur des vagues, ce qui implique zéro interférences entre directions de propagations différentes, et aucune sorte de « vague scélérate ». C’est là une hypothèse forte, et totalement étrangère à l’exercice sur les fractions.

La première transmission de méthode dont ce prof s’est dispensé, était de donner l’instruction de commencer par grapher la fonction affine par morceaux ainsi décrite.

Pour des raisons astronomiques évidentes sur nos côtes, le marin sur sa calculatrice graphique ferait mieux de programmer des demi-sinusoïdes que ces polygones.
De toutes façons, ces modèles d’interpolation n’ont de validité que pour nos côtes du Golfe de Gascogne et de la Manche, où la marée est essentiellement lunaire, bien symétrique, et fort peu solaire. Il serait irresponsable de faire croire qu’ainsi, on aurait tout compris. Par exemple le port du Havre bénéficie d’une tenue du plein : la pleine mer dure bien plus longtemps que la basse mer. Ailleurs ce sont les montées et descentes qui sont dissymétriques, ainsi les fleuves à mascaret, ou le bassin d’Arcachon dans certaines configurations de vent, voient une remontée brusque, contrastant avec une descente longue.
Nombreuses sont les côtes du monde, où la marée est lunisolaire, dépend à la fois de l’heure solaire et de l’heure lunaire. Par exemple le golfe du Tonkin, ou le détroit de Torrès. Là la règle des douzièmes, tu peux te la foutre là ousque le dos change de nom. D’autres lieux où la marée est strictement solaire. Par exemple à Tahiti, elle est toujours haute à la même heure. Et toutes les situations intermédiaires existent.

Les autres intervenants ont bien rappelé que la première question posée est de réponse immédiate, si l’élève s’est donné la peine de suivre le cours. La seconde question est piégée par le mode d’interpolation, qui est cavalier voire irresponsable.

Comme d’autres intervenants, je trouve que Cenabum se fout de la gueule du monde, raisonne à l’émotion, et flagorne les paresseux. De plus il multiplie les fautes de grammaire impardonnables.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe