njama njama 19 décembre 2016 20:23

@velosolex et aux autres
 
la Syrie (de feu la Grande Syrie, alias le Bilad al Cham) est une magnifique mosaïque multiethnique, multiconfessionnelle, multiculturelle depuis des siècles et des siècles ... ce qui est aussi son immense charme
Arrêtez un peu de vouloir mettre chacun dans des cases et de chercher à manipuler les gens avec le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes en vous mettant à leurs places. Occupez vous des basques, des corses, des bretons, ... 

sur l’unité des kurdes, vous êtes assez mal renseigné.
Comment dans ces conditions des syriens kurdes pourraient-ils seulement imaginer un Kurdistan réalisable, viable, c’est une équation impossible. Il n’y a juste que cette sinistre coalition qui essaient (inutilement) de les persuader pour qu’ils combattent le régime de Damas ...

Il y a deux point sûrs, les kurdes ne s’entendront jamais avec les islamistes, et ils n’ont jamais jusqu’à aujourd’hui combattu l’armée syrienne. Le régime de Damas a même armé leurs milices, leur fournit des aides, et n’est pas hostile dans le principe à une plus large autonomie ou représentativité, ce qui est le principe même de la démocratie ...

« Mais qu’est-ce qu’un Kurde syrien ou un Syrien kurde ? »
Je vous invite à lire cet article qui nous livre un témoignage de première main lequel pourrait figurer dans les moments d’anthologie politique et historique sur la question des kurdes syriens

Un grand merci au passage à la vaillante et infatigable Mouna Alno-Nakhal pour ses excellentes traductions et de nous avoir tant informés !

M. Omar Oussi, membre du parlement syrien, président de l’« Initiative nationale des Kurdes syriens », membre de la délégation de la République arabe syrienne rendue à la « Réunion de Genève 3 » le 28 Janvier 2016 pour des pourparlers de paix qui n’ont pas eu lieu, répond à cette question au cours d’une émission de la télévision nationale syrienne [NdT].

Nous, le Kurdes de Syrie…
Omar Oussi, 23 février 2016
Source : Al-Fadaiya, M. Oussi est interrogé par Mme Alissar Maala

À la question posée par un journaliste de l’AFP : « Êtes-vous prêt à accorder aux Kurdes un gouvernement régional autonome au nord de la Syrie, après la fin du conflit ? », le président Bachar al-Assad a répondu :
« Cette question dépend directement de la Constitution syrienne ; laquelle, comme vous le savez, n’est pas donnée par un gouvernement, mais par toutes les composantes du peuple consultées par référendum. C’est donc une question qui doit concerner la nation et non s’adresser à un responsable syrien, qu’il s’agisse de gouvernement autonome, de fédération, de décentralisation ou autre. Tous ces sujets feront partie du dialogue politique à venir, mais je veux vous affirmer que les Kurdes font partie du tissu national syrien » [1].

Une évidence qui semble poser problème là il où reste commode d’en trouver un pour travailler à démanteler la Syrie et l’offrir, par petits bouts, à ceux qui ont déjà fait main basse sur le Sandjak d’Alexandrette, le Golan syrien occupé, et leurs alliés d’hier et d’aujourd’hui. Mais qu’est-ce qu’un Kurde syrien ou un Syrien kurde ?
[..............]
lire l’article : http://www.legrandsoir.info/nous-le-kurdes-de-syrie.html


autre court extrait très significatif :

"Je répète, à ceux qui nous écoutent, que la question kurde en Syrie est différente de celles qui se posent au Kurdistan turc, irakien et même iranien. Les régions kurdes de Syrie sont le maillon le plus faible de la « cause kurde » puisque, comme je l’ai déjà dit, ce sont des régions de mixité par excellence : un tiers de kurdes, un tiers d’arabes, un tiers de chrétiens. C’est ainsi !

Par conséquent, même si certains extrémistes kurdes voulaient établir une entité politique indépendante en territoire syrien, ils ne le pourront pas, faute d’assise populaire et géographique. Les trois cantons kurdes du nord, géographiquement séparés les uns des autres, sont donc la région de Qamishli [Al-Jazira], Kobané et Efrin ; alors que nous avons un million de Kurdes rien qu’à Damas et aussi dans certaines de ses banlieues malheureuses, d’où est probablement partie l’idée des trois cantons kurdes et de leur administration autonome."


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