Michel DROUET Michel DROUET 3 janvier 2017 10:55

Tous les budgets des collectivités locales comportent une part d’inscriptions de crédits qui ne sont en fait que de la com et les élus savent bien qu’ils ne seront pas en capacité de les dépenser avant la fin de l’exercice.
C’est pas grave ! Il est toujours bon, afin de flatter l’électeur ou de lancer un message aux lobbies du BTP, d’afficher ces crédits en disant que la commune (ou le Département, la Région) « maintiennent leur effort d’investissement ». Ce la fera les gros titres de la presse locale.
Quant au Maire adjoint d’une commune de l’Essonne, on peut juste lui dire qu’il n’a pas fait le nécessaire pour que ses crédits soient dépensés ou bien encore qu’il avait surestimé la rapidité des procédures administratives pour mettre en œuvre son projet, ou bien encore qu’à l’examen, il ne nécessitait pas autant de crédits.
Ayant travaillé dans les collectivités locales je peux vous dire que la politique des budgets gonflés qu’il était impossible de réaliser dans l’année a vécu et c’est très bien, car comme vous le savez, un budget doit être équilibré entre recettes et dépenses et que la surestimation de ces dernières se traduisait également par une fiscalité élevée.
Aujourd’hui, la com se fait sur les « autorisations de programmes pluriannuels » qui valorisent les élus en année N, sachant que l réalisation effective se fera 2 ou 3 ans plus tard.
Enfin, je considère que la réduction des dotations de l’Etat n’est pas un mauvaise chose : on ne peut pas revendiquer l’autonomie d’une collectivité en continuant à tendre la main pour avoir des subventions. Cela oblige par ailleurs les élus locaux à s’interroger sur les fusions de communes par exemple ou au périmètre d’intervention des intercommunalités et aux économies à réaliser sur la gestion courante (personnel de cabinet, parc automobile, ronds points, et bacs à fleurs...) 


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