Philippe VERGNES 20 janvier 2017 20:00

@ Gatinais33,


Le but de cet article n’a jamais été de refaire le procès de JS en investiguant des pistes auxquelles n’auraient pas penser les enquêteurs. Ce serait d’ailleurs un bien vilain procès et un total manque de respect envers le système judiciaire que de se comporter de la sorte.

Cet exposé se limite à pointer du doigt les lacunes des avocates de JS qui, tout en affirmant publiquement avoir choisi une stratégie de défense très osée - celle de la légitime défense « différée » telle qu’elle est apparue au Canada à la suite du procès Lavallée en 1990 -, ne se sont pas données les moyens d’aller au bout de leur « combat » en n’apportant pas la « preuve d’expert » nécessaire à la reconnaissance d’un « syndrome de la femme battue » (ESPT).

Et cela soulève de nombreuses questions, car une telle bévue est « impensable » sauf cas de force majeure. Leur a-t-on refusé une contre-expertise ? L’ont-elles demandée ? JS l’a-t-elle refusée ? Est-ce une question d’argent ? La question se pose également puisque les experts ne se sont même pas présenté au procès d’appel. Etc., etc., etc.

Bref, autant de questions qui sont nécessaires à se poser afin de s’assurer qu’une justice équitable puisse être rendu pour le commun des mortels (je ne me fais pas de souci pour les riches, vous connaissez sûrement la formule : « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cours vous rendront blanc ou noir »). Manifestement, ce souci ne préoccupe pas grand monde, y compris même chez de nombreux magistrats qui se sont offusqués de la grâce présidentielle parce qu’elle remettait en cause leur autorité judiciaire et la nécessaire séparation des pouvoirs, mais ne disent mots des manques de moyens qu’on leur octroie.

A mon sens, ce problème - de donner les moyens à la justice de rendre des jugements équitables pour tous - est bien plus important que de savoir si la grâce présidentielle est un fait du prince, ou pourquoi Pascal Marot s’est suicidé, ou encore pourquoi JS a appuyé trois fois sur la détente.

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