Xenozoid 24 janvier 2017 16:16

@alinea


Une fois, en feuilletant un livre sur la psychologie infantile, je suis tombé sur un chapitre concernant la rébellion adolescente. Il était suggéré que, dans la première phase de rébellion de l’enfant contre ses parents, il peut tenter de se distinguer d’eux en les accusant de ne pas respecter leurs propres valeurs/morales/prérogatives. Par exemple, s’ils lui ont appris que la bonté et la considération sont très importantes, l’enfant va les accuser de ne pas être assez compatissant, surtout que c’est flagrant. Dans ce cas, l’enfant ne s’est pas encore défini, il accepte toujours les valeurs et les idées que ses parents lui ont transmises, il n’est donc pas capable d’affirmer son identité à l’intérieur de ce cadre, l’extérieur n’étant que l’autre. Ce n’est que plus tard, quand il remet en question les croyances et les moeurs mêmes qui lui ont été présentés comme un évangile, qu’il peut devenir un individu à part entière.
Je pense souvent que nous ne sommes pas allés au-delà de cette première étape de la rébellion. Nous critiquons les actions de ceux qui actent dans le grand décor du pouvoir et de leurs effets sur la société, nous attaquons l’ignorance et la cruauté, mais rarement la question de savoir ce que nous acceptons comme « moralité ». Se pourrait-il que cette « morale », par laquelle nous pensons pouvoir juger leurs actions, est donc liée à la-même chose qui doit être critiqué ?
Sommes-nous peut-être simplement en train d’accepter leurs valeurs et de transformer ces mêmes valeurs contre eux, plutôt que de créer nos propres normes et/ou valeurs ?

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