Appolonius de Zante Appolonius de Zante 24 avril 2017 12:45

La grenouille qui voulait se faire plus grosse que le bœuf

Elle s’enfla tant qu’à la fin elle en creva.
Ce matin du 24 avril 2017, le nouveau prophète autoproclamé de la secte asselinienne contemple son beau ballon crevé. Point ne suffit au peuple de France de se voir jeter à la face des proverbes japonnais, chinois, ou turcs, pour le convaincre. Le grand gourou enfin admis à assener sa vérité sur les médias, s’est gaussé des journalistes. Lesquels prétendument ne lui posaient pas les bonnes questions.Questions qui devaient dans un reflex quasi-pavlovien, conduire le maître à dispenser une fois encore son catéchisme. Du haut de son Olympe, le nouveau prophète savait que les instituts de sondages se trompaient, et que lui réaliserait un score qui étonnerait la France, le monde. Gonflé de suffisance, François Asselineau convaincu par sa propagande, s’est persuadé après avoir galvanisé ses sectateurs, que les Français le suivraient comme un seul homme. Patatras. Comme le dit le proverbe : « C’est à la fin du marché que l’on compte les bouses ». Voilà : 0,9%. Les sondages annonçaient moins de 1%,. Ce en quoi, ils n’avaient pas tord. Dure réalité. Le sauveur s’est trompé. Et la cela fait plus mal encore. Qu’il est raison ou tord dans ses analyses, n’est pas le sujet. Le peuple de France ne fait pas confiance au maître. Les asselinistes ne représentent pas les Français, mais uniquement eux-mêmes. Lors de leur petite sauterie, à l’occasion du dixième anniversaire de la création de leur parti politique, ils se savaient détenteurs de la Vérité, protégés par leur Maître, ils se sont vus vainqueurs des élections. En somme, ils ont cru que leur prophétie était auto-réalisatrice. Mais les Français sont demeurés lucides dans leur grande sagesse. Voici un petit proverbe sénégalais qu’ils pourront méditer : « Même s’il reste dix ans dans l’eau, un tronc d’arbre n’en devient pas pour autant crocodile ».

La meute des asseliniens va se répandre en commentaires fielleux, me vouer aux Gémonies. C’est leur spécialité. S’ils avaient le pouvoir, ils seraient capables de créer des camps de rééducation pour les opposants, avec un régime spécial pour les renégats comme moi. Tous les trolls de l’asselinisme spécialistes de la récitation automatique des prophéties du Maître, citations à l’appui, répétitions pesantes lourdement assenées sur le crâne obtus des récalcitrants, puis harcèlement en meute, croient ainsi convaincre l’électeur. Lorsque ce dernier dans un sursaut d’intelligence malgré toute la propagande qu’il a dû ingurgiter, conserve son esprit critique, alors l’insulte et l’anathème arrivent. Agir ainsi, les a conduit à faire le vide autour d’eux. Les asselinistes se sont enfermés dans un monde idéal, rempli de doubles d’eux-mêmes. Ils se sont persuadés que le monde étaient comme le microcosme dans lequel ils vivaient. La réalité vient de les rattraper. Et combien elle est dure. « Veni, vidi, et non vici ».
Tous les petits Torquemada de l’asselinisme n’ont vu le monde qu’à travers le petit bout de leur lorgnette. Ils ont crus les Français aveugles à leur instar, et prêts à suivre leur nouveau berger comme des moutons bêlant « Asselineau, président ». Les sectateurs asseliniens, n’ont pas compris les Français. Les idées d’Asselineau font peur. Asselineau est apparu dans toute sa réalité, comme un maître d’école qui morigène des enfants indisciplinés. L’inspecteur général des finances du haut de ses vingt ans d’expériences de plus que l’inspecteur des finances pas général ( un gamin, un amateur, un apprenti quoi ), a pu étaler son orgueil de technocrate dans le poste de télévision. Le roi était nu. Un technocrate en lutte contre un autre technocrate.

Maintenant pour regonfler ses troupes et leur moral, Asselineau va mette en avant la progression du nombre de ses adorateurs (progression exponentielle), et celle de ces électeurs plus modeste. Il va essayer d’augmenter le nombre des électeurs qui vont le soutenir aux législatives prochaines pour obtenir des financement publics. Il profitera de la campagne pour critiquer les médias qui ne lui laissent pas assez de temps de parole. A chaque élection où son parti présente des candidats et constate son échec, il agit ainsi. Il étalera une fois encore sa litanie : « Sortir la France de l’Union Européenne, sortir la France de l’Euro, sortir la France de l’Otan ». Les Français n’ont pas voulu, pourquoi le voudraient-ils dans un mois et demi ? Asselineau devrait se faire britannique, ils n’ont pas l’Euro, ils vont sortir de l’Union Européenne. Voilà déjà les deux tiers du chemin de réalisés. Si la devise de la République est « Liberté, Egalité, Fraternité », celles des asselinistes est « Pas d’Europe(UE), pas d’Euro, pas d’Otan ».

L’asselinisme vient de faire pschitt.


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