Daniel Roux Daniel Roux 13 juin 2017 10:09

Pour se risquer à prédire qu’elle sera la politique de Macron, il est nécessaire de comprendre ce qui l’intéresse et ce qu’il veut.

Durant le catastrophique quinquennat Sarkozy, la France a trahi tous ses engagements de réduction du déficit et plus grave encore, elle a perdu son rang de grande nation d’où une perte de prestige et de respect que n’a pas compensé l’attitude « profil bas » de Hollande.

Macron se croit progressiste. C’est en fait un européiste convaincu, un atlantiste pur et dur d’avant Trump, en somme un conformiste Hollandiste qui s’ignore.

C’est un homme intelligent et qui le sait. Il connait les milieux financiers et élitiste qui l’ont si bien accueilli et il leur en est reconnaissant. Le peuple, c’est à dire ceux dont les revenus sont inférieur à 50 000 euros par an, est un animal dont il convient de se méfier mais que l’on peut dompter et manipuler, pour peu que l’on évite les provocations. 

Il souhaite une Union plus étroite autour de l’Euro, avec l’Allemagne et quelques pays partageant sa vision d’un nouvel élan vers plus d’intégration, plus de puissance commune.

Il a compris que l’Union Européenne était en panne depuis l’élargissement à 27 aggravé par la divergence économique et morale entre l’Allemagne et la France.

Macron veut rétablir la confiance avec les élites allemandes. Pour cela, il sait qu’il devra donner des gages de sa détermination à respecter les engagements pris.

Macron va tenter les réformes structurelles prescrites par les principales organisations internationales de l’OCDE au FMI en passant par la Commission Européenne et la BCE.

La politique de Macron devrait donc être la suivante :

Réduction des déficits budgétaires et de la dette.

Baisse du coût des retraites pour le privé et le public.

Budget : Surpression de services publics, diminution de l’actionnariat d’état, privatisations, baisse du nombre de fonctionnaires.

Sécurité Sociale : Augmentation de la CSG.

Entreprises : Amélioration de la productivité par un affaiblissent général des droits des salariés, notamment en matière de licenciement mais pas seulement.

Pour Macron, l’augmentation du chômage qui en découle devrait être compensé par un traitement social sous forme de « formation professionnelle » en attendant une amélioration de la compétitivité sur le grand marché européen et mondial.

Ce qui ne pourra pas faire : Transformer les patrons français, drogués de subventions et obstinément sourds et aveugles à la satisfaction des clients, en conquérants de nouveaux marchés.

Après la phase euphorique devrait donc succéder un retour brutal à la réalité.

 

 


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