Christian Labrune Christian Labrune 2 octobre 2017 11:24

@Abou Antoun
La plupart de vos remarques sont tout à fait pertinentes et gagneraient à être suivies d’effets. Il faudrait en particulier que l’auteur d’un article ou d’une simple intervention puisse bénéficier, au moins dans les quelques heures qui suivent sa publication (ce ne serait guère difficile à programmer), de la possibilité de corriger une faute de frappe voire une phrase mal bâtie. Quand on n’a pas imprimé ce qu’on a écrit, on laisse passer des erreurs dont ensuite on se mord les doigts : on lit ce qu’on croit avoir écrit, et non pas ce qui s’affiche sur l’écran. Quand cela n’affecte pas vraiment le sens, on a scrupule à alourdir encore tout cela par un correctif.
Je ne vois pas trop d’inconvénient à ce que certains publient quasi quotidiennement ce qui leur passe par la tête, quand c’est bien écrit. Vous remarquerez que, souvent, ces articles suscitent des centaines de réactions et bien des discussions. Quelques ennemis de ces publications, je l’ai observé, ne réagissent même qu’à ces sortes d’articles. Quelquefois pour en dire bien du mal, mais plus souvent pour exprimer leurs propres idées. Si ces articles n’étaient pas là, ils n’auraient probablement rien à dire.

En fait, il y a une charte d’AgoraVox, et chacun peut aisément en prendre connaissance. Ce qui me paraît le plus préoccupant, c’est qu’elle n’est absolument pas respectée, et que la « modération » elle-même n’en tient aucun compte.
Les interventions de trois ou quatre lignes émanant de « trolls » qui n’ont rien à dire et qui sont les spécialistes de l’insulte gratuite, devraient être supprimées sans autre forme de procès et sans même qu’il soit nécessaire de les signaler. Les récidivistes, comme il est prévu par la charte, devraient être définitivement exclus.

Mais vous oubliez de traiter de ce qu’il y a de beaucoup plus grave. On vient d’avoir hier encore un attentat atroce à Marseille. « On en a encore pour le temps d’une génération », répétaient à l’envi les spécialistes du renseignement que j’entendais sur les chaînes d’information continue. Or, on le sait très bien, le principal vecteur du terrorisme, c’est la radicalisation qui se fait par l’Internet. AgoraVox , à cet égard risque de porter une très lourde responsabilité : la propagande islamiste y passe quotidiennement comme une lettre à la poste. Non pas seulement dans ces interventions débiles truffées de liens qui renvoient aux pires officines de propagande, mais même dans des articles. J’ai lu il y a quelques semaines un « article » qui était un simple copié-collé d’un discours de Nasrallah. La prose de l’un des pires représentants de l’islamo-nazisme iranien, chef d’une organisation terroriste, était ainsi servie sur un plateau à l’intention de toutes les cervelles fêlées qui pourraient éventuellement en faire leurs choux gras. Que « l’article » ait été approuvé par suffisamment de « modérateurs » pour être publié, c’est bien possible : les Frères musulmans et les salafistes ont ici de nombreux intervenants en service commandé, qui publient en même temps sur Oumma.com et sur AgoraVox. Mais le rôle du comité de rédaction serait de faire obstacle à ces sortes de propagandes.
Après la conférence de Vienne sur le nucléaire iranien, j’avais envoyé un article qui posait qu’on avait affaire à un nouveau Münich. C’était aller contre l’opinion généralement partagée, mais cela n’était dangereux pour personne. L’article n’aura jamais été publié. Si on empêche la publication de thèses de cette sorte, il me semble qu’on pourrait, a fortiori, n’avoir aucun scrupule à censurer ici les « prêcheurs de haine » qui sont légion.
 


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