Je ne suis pas dans le secret des investigations. Il est fort probable que cela se soit passé de cette façon, en effet. 

S’il avait déjà donné 7 à 8 identités différentes lors de précédents contrôles ou affaires judiciaires auxquelles il était mêlé, cela signifie qu’il n’a jamais été interpellé en possession de papier. Et la dernière affaire en date à Lyon, à la suite du vol à l’étalage, confirme cette hypothèse. Il n’a pas été placé en rétention administrative tout simplement parce que son identification posait problème et avait déjà posé problème dans le passé. Les policiers et les gendarmes sont très souvent confrontés à cette situation. Dans ce cas précis, la personne en situation irrégulière reçoit une « invitation » à quitter le territoire français mais aucune coercition n’est prévue. Le clandestin retourne donc dans la nature. 

Il avait peut être un téléphone portable sur lui. Il est probable, qu’après son décès, et compte tenu des deux assassinats qu’il venait de commettre, son téléphone a été « examiné » et ses contacts révélés. Mais ceci à un coût. Dans une affaire de vol à l’étalage il n’est jamais question de faire une réquisition judiciaire à l’opérateur téléphonique. Dans le cas d’assassinats, c’est autre chose. Mais même si cette procédure était suivie il est fort possible que les « contacts » ne piperaient mot sur l’identité du propriétaire de la ligne. Sa mort délie les langues. Ainsi vont les choses.