Onecinikiou 13 octobre 2017 01:29

@_Ulysse_


Tout est possible, tout fonctionne déjà puisque que la France est, de tous les grands pays industrialisés au monde, celui qui rejette le moins de CO2 par an et par habitant.

En réalité, chose que vous ne dites pas pas plus que les écolos à la petite semaine, c’est que la France, sur le sujet de la production électrique, a d’ores et déjà réalisé sa transition écologique, et à tout le moins bien mieux et bien plus rapidement que tous ses concurrents et compétiteurs mondiaux ou partenaires européens de même échelle. Par conséquent la France n’a pas de leçon a recevoir de quiconque en la matière.

Secondo, sur l’Ademe, les postulats de nos « chercheurs » sont fantaisistes.

Un exemple un seul pour exposer leur fantasmagorie : afin d’étayer leur modèle ils prennent comme gisement potentiel uniquement pour l’éolien (terrestre et offshore) 240GW. Soit.

Sur ce potentiel, en prenons en compte leur cas de référence à 100% d’ENR (p.14 du rapport), ils retiennent 105GW de puissance éolienne installée.Vu les éoliennes géantes les plus puissantes actuellement à notre disposition (150m de haut, 5MW de puissance crète), cela suppose pour obtenir ce chiffre faramineux d’installer déjà 21.000 éoliennes géantes sur le territoire français et/ou son domaine maritime. Est-ce seulement plausible, est-ce seulement envisageable ?

Double fantasmagorie d’ailleurs, sachant que le facteur de charge de l’éolien sur les dix dernières années en France fut de 23,5%. Or cela donne pour 105GW de Pc une production annuelle de 216TWh, et non 303TWh comme ils se permettent de l’affirmer dans leur hypothèse loufoque. L’erreur est juste de 87 TWh...

Exemple fameux : 


100 éoliennes, 500 MW de Pc, 1,7 TWh de prévu annuel, facteur de charge 39%, coût 2 milliards d’€, durée de vie 25 ans. Ces chiffres sont indubitables.

En extrapolant le calcul est rapide : il faudrait donc débourser au bas mot 420 milliards d’€ d’investissements uniquement dans l’énergie éolienne pour couvrir 216 TWh (scénario Ademe), soit moins de la moitié de la consommation française actuelle (473 TWh). Sans compter donc les milliards autres afin d’assurer dans tous les cas une production suffisante et garantie et couvrir l’ensemble de notre consommation électrique (énergies tierces, renforcement du réseau, backup EIT).

Vous la chiffrez à combien votre transition pour substituer (encore une fois) du décarbonné par du décarbonné : 1000 milliards ?

420 milliards, je ne sais pas si vous le savez, c’est un montant bien supérieur à celui nécessaire pour la remise à neuf de notre parc électro-nucléaire (300 milliards), en mesure d’assurer, aujourd’hui même (pas hypothétiquement dans cent ans), 80% de la production avec de l’énergie parfaitement pilotable, et sans une once d’émission de carbone.

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