Garibaldi2 26 octobre 2017 05:18

Pour que Christian Labrune ne meure pas idiot et s’interroge sur les sources de l’islam :

Les histoires importantes de la Bible, notamment celles des prophètes majeurs, sont reprises dans le Coran. Parmi les vingt-cinq prophètes coraniques, on trouve Noé (Nûh) qui revient à 33 reprises, Abraham (Ibrahim) 69 fois, Moïse (Mûsa) – le plus cité d’entre eux – avec 136 références, Jésus (‘Isa) 36 fois et Marie 34 fois, dont 25 en lien avec son fils[4]. Le Coran reprend les histoires de ces grandes figures bibliques avec quelques changements et modifications ici ou là, dus, entre autres, aux sources extrabibliques utilisées, notamment la Aggada juive et les évangiles apocryphes.

La première histoire biblique à mentionner est celle de Caïn et Abel, reprise dans le Coran très fidèlement avec, toutefois, une précision qui ne se trouve pas dans la Bible à propos du meurtre d’Abel par Caïn : la Bible ne précise pas le mode utilisé pour l’enterrement d’Abel ; mais le Coran dit que « Dieu envoya un corbeau qui se mit à gratter la terre pour lui [Caïn] montrer comment cacher le cadavre de son frère [Abel] ». (Q 5.31 ; cf. Gn 4)

La deuxième histoire reprise dans le Coran est celle de Noé et du Déluge, sans changements majeurs, sinon une contradiction concernant un des fils de Noé : les versets 42 et 43 du Q 11Hud affirme que l’un des fils de Noé n’est pas entré dans l’arche mais qu’il a été noyé avec les mécréants ; or, le texte biblique dit clairement que tous les enfants de Noé sont entrés dans l’arche et ont été sauvés du déluge (Gn 6.18 ; 7.7). Une autre différence entre les deux versions de l’histoire de Noé concerne le mont sur lequel l’arche de Noé s’est arrêtée : pour le Coran, c’est le mont Joudi[5] (Q 11.44), alors que, pour la Bible, c’est le mont Ararat (Gn 8.4). Comme le mont Ararat est difficilement identifiable[6], on pourrait se demander si les monts Joudi et Ararat ne seraient pas au même endroit. En tout cas, ces différences ne remettent pas en cause l’ensemble de l’histoire de Noé reprise dans ses grandes lignes dans le Coran.

L’histoire d’Abraham est aussi reprise dans le Coran. Abraham est considéré, dans l’islam, comme le père des croyants, le père des musulmans, le premier musulman, le premier à se soumettre à Dieu. Dans le Coran 2, verset 123, Abraham dit : « Je me soumets au Seigneur des mondes » (aslamtu li rabbi I-‘alamain). Cette expression est utilisée par la reine de Saba pour exprimer sa conversion à l’islam (Q 27.44). De là, on a déduit qu’Abraham parle de sa conversion à l’islam en se servant de l’expression « je me soumets au Seigneur des mondes » (aslamtu li rabbi I-‘alamain). Un autre acte d’Abraham est aussi mis en valeur pour souligner sa soumission à Dieu : lorsqu’il répond favorablement à Dieu qui lui demande de sacrifier son enfant (Q 37.102-107). Le nom de cet enfant n’est pas mentionné dans ce passage, ce qui a conduit certains musulmans, dont l’exégète et historien Tabarî (310/923), à considérer qu’il s’agit d’Isaac. Mais la plupart des musulmans, dont Muhammad ibn Ka’b al-Qurazi, considèrent qu’il s’agit bien d’Ismaël à cause des versets 112 et 113, qui mentionnent cet enfant à côté d’Isaac, autre enfant d’Abraham. Au-delà de l’identité de l’enfant en cause, c’est l’attitude d’Abraham qui est soulignée ici : son acte est interprété comme une expression concrète de sa soumission à Dieu. Cela fait de lui un musulman conséquent, c’est-à-dire un homme soumis à la volonté de Dieu. Cet acte d’obéissance d’Abraham est tellement important dans la religion musulmane qu’il est célébré chaque année par une fête religieuse appelée « fête du mouton », « fête du sacrifice » (Aïd al-Adha » ou encore « Aïd al-Kabir »). Voilà donc pourquoi Abraham est considéré comme le premier musulman, le père de tous les musulmans.

source : http://larevuereformee.net/articlerr/n272/la-bible-et-le-coran


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