Philippe VERGNES 21 novembre 2017 10:52

@ Ciriaco,


Oui... la psychanalyse à la « papa Freud » comme signalée supra. Depuis, les choses ont considérablement évolué. C’est tant mieux et il m’apparaît impératif de devoir tenir compte de cette évolution, sauf à courir le risque de voir la psychanalyse taxée de « sectaire » ou de « dogmatique », comme c’est actuellement le cas. La circulation d’affect qui s’effectue dans le transfert est tout aussi importante à comprendre tant d’un point de vue individuel que groupal, ou même sociétal. Ne voir que l’un ou l’autre comme le ferait des psychanalystes « orthodoxes » ou des sociologues de la même veine, revient à se priver d’une part essentielle, si ce n’est déterminante dans l’étiologie des névroses, des psychoses et des perversions, à la compréhension du réel. D’où pour moi la « supériorité » des techniques d’analyses groupales qui ouvrent un champ de vision autrement plus enrichissant que le cadre psychanalytique traditionnel.

En quelque sorte, la psychanalyse groupale et familiale soumet la psychanalyse « traditionnelle » à l’épreuve de la réalité et forcément... ça choque quelque part. Si vous avez étudié la psychanalyse « orthodoxe », vous devez savoir que celle-ci est totalement inopérante sur les psychoses et les perversions. Dès lors, il était important de réviser son cadre. C’est ce qui a été fait avec brio par la psychanalyse sans divan développée par Racamier. Boris Cyrulnik utilise d’ailleurs une vision de la psychanalyse groupale et familiale sans jamais la nommer explicitement, mais qui n’est pas celle de la psychanalyse traditionnelle.

De plus, je crois qu’il faut savoir entendre les reproches qui sont faits, à juste titre, à la psychanalyse « traditionnelle » ou « orthodoxe » et ce n’est pas lui rendre service que de la maintenir dans ce seul cadre là. Bien au contraire ! Si elle veut survivre face aux nouvelles approches, il faut qu’elle sache se renouveler et c’est là ou le bât blesse chez les psychanalystes traditionnels qui sont « formatés » pour le meilleur et surtout maintenant pour le pire. Lisez le dernier livre de M. Hurni et G. Stoll : Le mystère Freud : psychanalyse et violence familiale et enquêtez un peu à ce sujet, vous comprendrez peut-être mieux ce que je veux dire.

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