Hervé Hum Hervé Hum 11 janvier 2018 15:20

@JL

Si vous possédez une réserve monétaire conséquente, appuyée par une propriété économique tout aussi conséquente, vos revenus tirés des intérêts et des profits, sont des créances perpétuelles.

Ici, le mot perpétuel est un abus de langage, car tout peut s’arrêter, mais tant que dure le système, alors oui, la créance se renouvelle d’elle même via l’intérêt et le profit, sans que la personne ait besoin de s’acquitter d’une dette quelconque. C’est ce qu’on appelle un rentier. Statistiquement, depuis que le système existe, les propriétaires s’enrichissent sans cesse (sauf dilapidation) et les prolétaires restent plus ou moins pauvres en terme d’accumulation.

Encore une fois, la raison d’être de la propriété économique (dont la monnaie de réserve), c’est de permettre de capitaliser de la créance, de manière à ne pas avoir de dette à payer, tout en augmentant sa capacité d’exploiter autrui. Autrement dit, de se trouver avec toujours un solde positif entre revenus tiré de sa propriété économique (dont l’épargne monétaire) et dépenses liés à son entretient et ses lubies. De l’autre coté, le prolétaire doit être en dette perpétuelle pour satisfaire celui qui est en créance perpétuelle.

Le propriétaire ne travaille pas, il fait travailler les autres. Comme le remarquait déjà Confusius, fait toujours ce que tu aime et tu n’aura pas à travailler un seul jour de ta vie. Le travail est un devoir (certainement pas un droit), par définition une contrainte, ne faire que ce qu’on aime est une liberté et fait appel au droit. Dire que le travail est un droit, est une inversion du sens et pourtant, tout le monde le croit, mais cela permet aux propriétaires de dire qu’ils sont dans le devoir et non dans un droit indu. Ce qui permet aux propriétaires économiques de dire que s’ils ne peuvent remplir leur devoir de donner du travail, c’est la faute aux impôts, à la concurrence, aux fainéants, aux salaires trop élevés, aux droits des salariés trop importants, etc, mais pas d’un système inique. Si c ’est pas pervers !

Dans un système économique équitable, nul ne peut exiger plus de droits (créance), qu’il n’accomplit de devoir (acquitter la dette) par lui même et nul ne peut se voir exiger plus de devoirs, qu’il ne réclame de droits. Dans ce cas là, on ne peut plus séparer la dette de la créance comme aujourd’hui avec la monnaie de réserve, elle sont attachés à chaque personne, selon ses capacités et volontés (la monnaie de crédit devient la norme). Les principes de mérites, de capitalisation sont conservés (on peut toujours devenir riche si son apport est tout aussi riche), mais plus en absolue, sinon relativement et suivant un processus bien définit et que je n’ai pas encore énoncé.

Cela dit, vous faites une confusion, ce qui par définition doit être remboursé, c’est la dette, pas la créance.


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