Christian Labrune Christian Labrune 3 janvier 2018 19:33

pour l’instant ce sont le Israéliens qui foutent la merde
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@alinea
Je suis souvent qualifié de sioniste, sur ce site, bien que je sois un catholique devenu athée. Je ne proteste jamais : le mot n’a pour moi rien d’injurieux, bien au contraire. J’aurais évidemment préféré que Herzl n’eût jamais à écrire L’état des Juifs, Balfour à faire sa déclaration, et que les Juifs qui ont tellement contribué à construire la civilisation européenne - malgré bien les persécutions atroces d’origine chrétienne- continuent à y avoir leur place, qui est absolument essentielle, et peut-être encore plus pour nous que pour eux.

Les antisionistes, en 94 du côté de Sarcelles, solidaires d’un Hamas qui voudrait qu’Israël n’existât pas gueulaient « mort aux juifs ! », essayaient d’incendier des synagogues. Il avait fallu des renforts de police pour empêcher certaines manifestations du même tonneau dans Paris d’atteindre la rue des Rosiers. Ces connards ne voulaient pas de Juifs en Palestine, mais ils ne voulaient pas non plus de Juifs en France. Où voulaient-ils donc qu’ils fussent, les Juifs ? Nulle part, probablement, et c’est cette absence, précisément, que les nazis avaient déjà tenté de réaliser et que les pays musulmans on à peu près réussie depuis 48 en multipliant les persécutions.

L’extrême gauche, en France, jusque bien au-delà des années 60, n’a jamais été considérée avec le même mépris que l’extrême droite. Pourquoi ? Parce que l’extrême droite, depuis la guerre, était associée à la collaboration avec le nazisme, et donc à la shoah. Si l’extrême droite française n’avait pas été complice de cette idéologie crapuleuse et génocidaire, on ne l’aurait jamais regardée comme le diable, et la mère Lepen n’aurait jamais eu à « dédiaboliser » son parti.

Ce que vous appelez l’extrême droite israélienne n’a rien à voir avec le sens que le même terme peut avoir en France. Bien des parents des actuels membres des partis de cette mouvance sont morts dans les camps. Ils n’étaient assurément pas du même côté que l’extrême droite française rangée derrière Pétain. Il serait crapuleux de les recouvrir du même mépris que ceux qui suivaient les Laval, Déat ou Darnand. L’antisémitisme s’est tellement développé depuis vingt ans, tellement banalisé comme on peut le voir sur cette page, qu’on a fini par oublier qu’il était considéré en France dans les années 70 comme la plus immonde des idéologies.

La politique d’Israël, depuis 70 ans, est celle d’un pays qui est environné d’ennemis qui rêvent de le détruire et ne font pas que le rêver (combien de missiles tombés ces derniers jours sur les villages du sud ?). L’idéologie des Palestiniens de l’Autorité n’est différente qu’en apparence de celle, carrément néo-nazie, du Hamas et du Hezbollah. S’ils ont refusé tout accord de partage depuis 48, c’est parce que dans leurs têtes rongées par la vieille idéologie du mufti de Jérusalem, il n’y a qu’une Palestine entre la mer et le Jourdain, et elle ne peut être qu’arabe et musulmane. Aussi longtemps qu’on ne leur aura pas remis les yeux en face des trous - et c’est ce que Trump s’emploie à faire avec une grande habileté - aucune paix ne sera jamais possible.

Les Israéliens ne sont pas en train de « foutre la merde ». Ils existent et il veulent continuer à exister, quand tout le monde musulman muni de ses larbins utiles un peu partout souhaiterait les voir crever. Quelle obstination ! Quelle mauvaise volonté, chez les Juifs ! Leur existence même est probablement la cause tout à fait évidente de l’antisémitisme, et ces salauds ne veulent même pas en tenir compte. Quelle inhumanité !


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