Hervé Hum Hervé Hum 11 février 2018 10:57

@Pierre

Je vais répondre à chacune de vos questions

Oui, je conteste l’amalgame entre gouvernance mondiale et démocratie. La démocratie, c’est la souveraineté du peuple, mais cela ne dit absolument pas que le peuple soit divisé en nations souveraines, car alors, les pires dictateurs défendant leur propre souveraineté peuvent se dire démocrate. Et on arrive alors à des situations totalement aberrantes où ceux qui se prétendent démocrates en viennent à défendre les dictateurs sous ce pseudo prétexte de souveraineté nationale, mais dont il n’y a pas de souveraineté du peuple et donc, de démocratie. Bref, vous êtes face au déni de démocratie.

Il n’y a là, aucune cohérence logique, la passion aveugle, domine le cogito et on se retrouve effectivement dans la novlange d’Orwell où « la dictature, c’est la démocratie ».

la démocratie ne dépend pas de l’existence ou non d’une gouvernance mondiale, mais des conditions d’existence de cette gouvernance. En fait, seule une gouvernance mondiale est à même de garantir la démocratie, donc, la souveraineté des peuples, si cette gouvernance repose sur des règles éthiques d’où découlent les lois et auxquelles, personne ne peut s’y soustraire. Actuellement, les lois découlent de règles arbitraires, faites pour permettre la domination d’une élite sur tout le reste de la population, donc, faites pour asseoir et séculariser la dictature des ploutocrates contre le peuple. La charte de la déclaration universelle des droits humains est une charte vide, car elle n’a pas force de loi. Elle énonce les droits, mais n’en fait pas une obligation, donc, de devoir d’application. Résultat, même les pires dictateurs se sont amusé à la signer !

La preuve de démocratie repose sur la transparence concernant tout le domaine public, c’est à dire, toute l’activité économique, sociale et politique à l’intérieur du champ social. Or, que l’on regarde du coté russe, chinois, français, US, etc, pratiquement aucun pays au monde repose sur la double transparence entre le gouvernement et les citoyens, mais au contraire, sur la transparence à sens unique, c’est à dire, du gouvernement sur les citoyens, mais pas l’inverse.

Cela répond en grande partie à vos autres questions. Ainsi, il ne s’agit pas de contester une situation faites pour manipuler les citoyens, qu’ils soient français, USA, russes ou chinois, tous les dirigeants jouent le même jeu. De gré ou de force, peu importe. L’état d’urgence permanent est une nécessité du système capitaliste et globalement, de toutes dictatures, donc, aussi pour les dirigeants russes et chinois. Le jeu consiste juste à désigner l’autre comme coupable de la situation de crise, mais c’est une situation normale tant pour les occidentaux que pour les russes ou chinois pour contrôler leur propre population.

Les élites ne se battent pas pour savoir s’il faut rester en dictature, mais de savoir quelle est la meilleure manière d’y rester. Par le nationalisme ou le mondialisme ? En fait, seul le nationalisme permet d’y rester, la mondialisation ne le permet pas en raison de son inertie propre. C’est ce qu’avait très bien compris Orwell avec son livre 1984, le fait que le monde doit rester divisé en au moins deux blocs antagonistes minimum.

et à ce jeu là, seules la Russie et la Chine sont crédibles comme pseudos ennemis. Même la Corée du nord de Kim machin est ridicule. Mais elle sert très bien de propagande anti communiste, même si par définition, il n’y a de communisme qu’en démocratie, sauf que faire croire le contraire, diaboliser est la meilleure manière d’interdire le communisme.

Pour finir, je suis ouvert à tout débat d’idées, mais à une condition, l’honnêteté intellectuelle et la condition de celle ci, c’est la cohérence du discours (ce n’est donc pas l’insulte qui me gène, mais l’incohérence argumentaire). Dans un débat d’idées, je ne cède que face à la raison pure et elle seule, car si la passion prend le dessus, cela signe la fin du débat, voir son absence.


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