Alren Alren 19 février 2018 13:16

@Fergus

Il n’est pas prouvé que la triploïdie soit seule responsable des épidémies qui ravagent régulièrement les nouvelles espèces d’huîtres que l’on doit acclimater pour qu’on puisse toujours en déguster : je ne pense pas que les huîtres plates qu’on a dû remplacer dans les élevages étaient triploïdes et on trouve encore des huîtres plates sauvages dans certains endroits.

On comprend très bien que la triploïdie des cellules reproductrices empêchent la méiose, la division en deux parts distinctes du noyau dans les gamètes avant que la moitié venue du mâle fusionne avec la moitié de chromosomes de la femelle pour obtenir un noyau d’œuf à 2n chromosome : la division d’un noyau ou chaque chromosome est à trois exemplaires au lieu de deux ne peut perturber totalement cette vitale opération. Avec quatre exemplaires, nombre pair, on obtient un méiose à deux fois 2n chromosomes qui est valide.

En revanche, la lutte contre l’infection, virale en l’occurrence, dépend du système immunitaire qui peut fort bien fonctionner avec 3n chromosomes, car seul l’un des trois est actif, les deux autres sont inhibés et « dormants » (c’est vrai aussi pour un des chromosome X des femmes).

Une cause bien plus évidente et qui cause aussi des ravages dans les élevages d’animaux terrestres, est la promiscuité qui règne dans les paniers d’huîtres qu’utilisent les éleveurs pour rentabiliser leur entreprise avec un volume de vente suffisant.

« L’intérêt » du virus, un parasite, n’est pas de tuer son hôte mais d’y subsister indéfiniment et de se multiplier. Si un virus mutant tue une huître sauvage isolée, il ne trouvera pas à proximité (quelques décimètres) un hôte de secours et il mourra.

Si par contre il apparaît dans un panier d’ostréiculteur, il pourra contaminer les huîtres du panier puis celles des paniers voisins et ainsi de suite, déclenchant une dramatique mortalité.


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