Elliot Elliot 15 mars 2018 16:29

Je ne jugerai pas de la valeur des chansons de Bertrand Cantat, je le connais assez peu, ce qui signifie bien qu’il ne fut jamais ma tasse de thé. Il en rejoint beaucoup d’autres d’ailleurs.

Cependant il a été condamné pour ses actes commis probablement dans un état second qui était aussi, si je me souviens bien, celui de la victime, Marie Trintignant.

C’est ce que l’on peut appeler un drame de l’ »ivresse »
Cela n’excuse rien mais disons que le couple était réputé assez explosif et le malheur planait donc au-dessus de lui comme le vautour au-dessus de ses proies.

Je comprends que les proches de Marie voudraient faire taire Cantat à jamais et ils auraient peut-être applaudi à une sentence de mort si elle avait encore été d’application.

Pour ceux qui pleurent un proche assassiné, le meurtrier n’est jamais assez puni, ils revendiquent toujours une sentence maximale. Dans leur cas, c’est assez normal.

Bertrand Cantat a purgé sa peine que l’on peut estimer trop légère mais le Droit a été respecté, en tout cas, il n’y a pas eu de passe-droit.

On ne lui a pas retiré le droit d’exercer son métier et il fait donc la seule chose probablement qu’il sait faire : chanter.

Quant à savoir s’il aurait dû rester dans l’ombre et en sourdine, c’est un problème qui ne regarde que sa conscience.

Personne n’est obligé d’aller assister à ses concerts mais je trouve qu’il est indécent d’aller se déchaîner et éructer sa haine pour fustiger les spectateurs qui lui trouvent sans doute du talent et ont, eux, comme la Justice l’a fait, tourné la page.

Encore une fois il faut dissocier les réactions outrées des proches ( mais elles le seraient tout autant s’ils venaient à le croiser dans l’exercice d’une autre profession ) et le cirque infect donné par une poignée d’hystériques qui n’ont que la vengeance au cœur ou des sentiments qui ne font pas honneur au genre humain.


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