’’Aujourd’hui la SNCF doit faire l’objet de deux réformes. L’une
très urgente de réduction drastique de son endettement, l’autre, toute
aussi urgente, s’adapter à l’ouverture à la concurrence’’.
Une urgence de s’adapter à la concurrence ? Pour quelle raison ? On sait que ça ne se fera pas au profit des usagers : « La qualité du service ferroviaire se détériore à vitesse grand V
outre-Manche, 20 ans après la privatisation de British Rail. Hausse
incontrôlée du prix des billets, trains supprimés et réduction du
personnels conduisent près de deux Britanniques sur trois à souhaiter
une renationalisation complète. A cela s’ajoutent de nombreuses grèves,
notamment dans le sud du pays, où les conducteurs et les chefs de train
entament demain leur 33e jour de mouvement en moins d’un an. »
Une urgence de réduire sa dette ? Si privatisation il y a, la dette sera socialisée. Le prétexte de la dette est donc bidon : c’est un jeu d’écriture, un coup de bonneteau.
En revanche quand elle sera privatisée, l’État sous la pression des capitalistes sera très rapidement tenu de faire cesser les accidents de personnes, ou bien de payer de lourdes amendes aux capitalistes exploitants.
Par ailleurs, il faut savoir que les « accidents de personnes » euphémisme par lequel on désigne à
la SNCF, les suicides sur les rails, sont selon l’aveu de Guillaume
Pépy en augmentation catastrophique. Ces suicides sont la cause de la très grande majorité des
retards.
Et ce n’est pas la privatisation qui va peut un miracle sur ce point :
Il y a fort à parier que, lorsque la privatisation sera complète en
UE, les entreprises privées de transport ferroviaires pourront exiger des
gouvernements une efficace prévention des actes de suicides sur les
rails, ou à défaut, des dédommagements conséquents. De sorte que, quoi
qu’il en soit, une charge très lourde sur ce poste de dépense continuera
d’être facturée au Trésor public lequel n’aura alors d’autre alternative que de payer ou racheter à un prix exorbitant ce qu’il restera de ce beau service public.
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