Et hop ! Et hop ! 30 avril 2018 12:20

@Jean Dugenêt :


Arrêter les combats et arrêter la guerre, ce n’est pas la même chose.

Quand je dis qu’un traité d’armistice ne met pas fin à une guerre, mais suspends les combats, c’est la définition, ce n’est pas ma propre interprétation.

De Gaulle a suffisamment répété par la suite qu’il n’aurait jamais fallu signer un armistice. Donc comme l’armée était vaincue, il le savait bien puisqu’il était vice secrétaire d’État à la guerre, cela revenait à capituler. C’est avant la signature de l’armistice que De Gaulle et un certain nombre d’hommes politiques préconisaient explicitement un traité de capitulation de l’armée, puis l’abandon de la métropole aux Allemands, et la création d’un gouvernement en exil à Londres (comme la Pologne) dans le but de sauver l’Afrique du Nord et l’Empire colonial qui aurait été associé aux Anglais pour continuer les combats (puisque eux n’avaient aucune raison de signer ni un armistice, ni une capitulation, ayant filé à l’Anglaise à Dunkerque avec l’accord des Allemands).

Sur les discours et autres appels de De Gaulle, il faut bien faire attention aux version authentiques des discours, celui du 18 juin 1940 répond à celui de Pétain, il n ’a pas été enregistré, on n’est pas certain qu’il l’ait prononcé, le texte avait été censuré par le Foreign office, on ne possède qu’une relation transcrite par les Affaires étrangères suisses. Un autre discours postérieur est systématiquement présenté comme l’Appel du 18 juin (1940). Voir Wikipedia.

Ce discours ne fait qu’appeler les soldats et les marins qui se trouvent déjà au Royaume Uni (depuis la fuite des Anglais à Dunkerque) à le rejoindre pour constituer une force française, il n’appelle pas du tout à quitter le territoire français pour le rejoindre, ni à continuer les combats, il dit que la guerre n’est pas finie et que les combats reprendront avec l’aide des USA. Après le bombardement de la flotte française par lesAnglais, il n’y avait plus aucun soldat ou marin désireux de rester en Grande Bretagne. Jusqu’à ce qu’il prenne le contrôle de l’armée d’Afrique constituée par Pétain dans la perspective d’une revanche, De Gaulle avait extrêmement peu de soldats combattants, quelques milliers.

Quand Pétain a été nommé chef du gouvernement par le Président Lebrun, il y avait 2,5 millions de civils français et de réfugiés belges, luxembourgeois, hollandais, sur les routes, complètement abandonnés et désemparés, mourant littéralement de soif et de faim. Le ministre de l’intérieur du dernier gouvernement Daladier avait fait envoyer une circulaire aux préfets pour leur dire de démissionner et de licencier les services administratifs avant l’arrivée des Allemands, il a ensuite embarqué à Bordeaux sur le Massilia avec d’autres députés et ministres, en principe à destination du Maroc, mais une fois en mer, ils ont demandé l’asile politique à Londres qui leur a refusé.

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