Hecetuye howahkan 26 avril 2018 16:05

En signe de réconciliation un petit texte qui pour le coup est pour tout le monde

L’esprit vif, agressif et apeuré du corbeau faisait partie intégrante de l’esprit qui embrassait les océans et le temps. Cet esprit était immense, illimité, au-delà de toute mesure et avait pourtant conscience du plus petit mouvement des yeux de ce corbeau noir, là, parmi les feuilles nouvelles et étincelantes. Il avait conscience des pétales qui tombaient, mais ne fixait pas son attention sur un point précis. A l’inverse de l’espace qui renferme toujours quelque chose - une particule de poussière, la terre ou le ciel - il était totalement vide et en cela pouvait être attentif sans cause précise. Son attention n’avait ni racine ni branche. La totalité de l’énergie était contenue dans cette immobilité vide. Ce n’était pas l’énergie qu’on accumule à dessein et qui se dissipe dès que la pression s’efface. C’était l’énergie de tous les commencements ; la vie que le temps ne venait pas clore.

Plusieurs personnes étaient venues ensemble, et tandis que chacune tentait d’exprimer un problème, les autres se mettaient à l’analyser et à le comparer à leurs propres épreuves. La souffrance ne peut se comparer. La comparaison entraîne l’apitoiement sur soi-même et le malheur n’est pas loin. L’adversité doit être appréhendée directement, mais non en pensant que la vôtre est plus grande que celle d’autrui.


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