Pascal L 16 mai 2018 02:57

@oscar fortin
Hans Küng est théologien, mais sa pensée relativiste est largement hérétique par rapport à l’enseignement de Jésus. Le titre de théologien ne protège pas des dérives. J’ai lu bien des ouvrages scientifiques dans ma vie et même parmi les ouvrages écrits par des professeurs d’université avec l’habilitation à encadrer la recherche, il y en avait qui n’avaient aucune valeur scientifique. Un doctorat n’est pas un gage de compétence. On y trouve le meilleur et le pire. En théologie, je suis très critique sur une partie de ce qui est enseigné à la Catho...


« Donnez-moi vos références » Mes références sont les Evangiles. Si je cite Gustavo Gutierrez, je suppose que je suis à la source de cette théologie et la citation que j’ai faite dans le précédent post est hérétique pour les raisons que j’ai exposé. Si encore vous faisiez référence à la doctrine sociale de l’Eglise, je n’y verrai aucun inconvénient. Si vous me parliez de l’option préférentielle pour les pauvres, cela me conviendrait également, mais ce que nous appelons théologie de la libération est un objet mal défini dont certains aspects ne suivent pas l’enseignement de Jésus.
J’ai une grande admiration pour les travaux théologiques de Benoît XVI et il n’est pas toujours tendre avec la théologie de la libération : Benoît XVI a observé que « les séquelles plus ou moins visibles de ce comportement, caractérisées par la rébellion, la division, le désaccord, l’offense et l’anarchie perdurent encore, produisant dans vos communautés diocésaines une grande souffrance et une grave perte des forces vives... Je demande à ceux qui se sont sentis trahis d’une quelconque manière...au plus profond de leur être, par quelques principes trompeurs de la théologie de la libération, de se confronter de nouveau avec l’Instruction mentionnée, en accueillant la douce lumière qu’elle offre, la main tendue. » Sur la même page, vous avez un article de De Carlota sur la désertion des églises suite à la mise en place de cette théologie.

« Lorsque Moise, à la demande de son Dieu, fit sortir le peuple juif » Cet exemple n’est pas comparable. Dieu n’a jamais demandé à Moïse de faire justice à son peuple, mais de faire échapper son peuple à l’injustice. La libération a été la fuite. Dieu s’est chargé lui-même de faire justice selon l’interprétation pré-chrétienne. En fait, il n’existe aucune trace historique de cet événement et nous ne pouvons interpréter cet événement que comme un mythe. L’Ancien Testament ne peut être interprété par un Chrétien qu’au travers de la lecture du Nouveau Testament et dans le Nouveau Testament, Dieu ne fait jamais justice à son peuple. Il intervient toujours individuellement, et jamais pour tuer un ennemi. Il guérit, mais ne punit pas. Si vous relisez Jean 3, 19-21, vous y verrez que Dieu ne juge pas, il pardonne et ce qui est appelé jugement, c’est notre refus d’aller vers la lumière et donc d’accepter le salut. 
 Les victoires du peuple hébreu ont souvent été interprétée comme l’action de Dieu, mais cela ne nous semble pas aussi évident aujourd’hui où l’ennemi a également droit à une rédemption. Dieu ne veut perdre aucun des hommes. Et si Dieu pardonne, comment pouvons-nous condamner ?

 Aujourd’hui, si vous subissez une injustice comme un harcèlement moral, vous ne pouvez faire justice vous même. Le plus simple est bien de fuir la situation d’injustice puis de pardonner à celui qui a créé l’injustice.

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