Christian Labrune Christian Labrune 31 mai 2018 10:21

Il est susceptible d’accepter les conditions des Etats-Unis afin de sauver le régime des mollahs de l’effondrement.

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La situation internationale a beaucoup changé ces derniers jours. Les exigences de Pompeo étaient tout à fait drastiques. Celles de Khamenei vis-à-vis des Européens ne le sont pas moins. La différence, c’est que les Américains ont les moyens de leur politique, et que le régime iranien est en bout de course ; tout ce qu’il entreprend sur cette pente descendante se retourne immédiatement contre lui.

L’Europe ne peut évidemment pas accepter le diktat du Führer iranien. Ceux qui décident de sa politique étrangère ont beau s’être signalés ces derniers mois, particulièrement Moghérini et Macron, par un très haut niveau de cécité, ils commencent doucement à comprendre.

Tout le monde s’est étonné hier, particulièrement en Israël, de la condamnation unanime des instances internationales après les expéditions de roquettes du Hamas, alors que moins de quinze jours plus tôt c’était Israël qu’on rendait responsable des sacrifices humains organisés par la même organisation terroriste à la barrière de sécurité. Il devenait bien difficile de qualifier de « pacifiques » des projectiles visant des agglomérations et tombant même dans une cour d’école !

La journée d’avant-hier ridiculisait les déclarations officielles du 15 mai, rendait odieuses a posteriori les déclarations d’un Macron par exemple, et la diplomatie européenne aura essayé, in extremis, de corriger le tir en visant, cette fois, le véritable ennemi.

On sait par ailleurs que c’est le Jihad islamique à la botte de l’Iran qui aura imposé à un Hamas moribond cette spectaculaire démonstration... d’impuissance. .L’échec d’une précédente intervention de Soleimani à partir des bases Syriennes devait être effacé par une réussite des terroristes télécommandés au sud d’Israël. Pour l’Iran, c’est une catastrophe sur le plan militaire, mais plus encore sur le plan politique..

Cette intervention intervenait aussi le lendemain d’une déclaration de Lavrov rappelant, après une autre de Poutine, qu’aucune armée étrangère ne devait plus désormais avoir de base en Syrie. Lavrov était plus précis, parlant de « milices » et visant évidemment le Hezbollah. En cela, les Russes faisaient clairement voir qu’ils étaient prêts à lâcher leur « allié » iranien s’il ne rentrait pas dans le rang immédiatement. La ligne politique de Netanyahou, approuvée sans réserve par l’Amérique et commençant à l’être aussi par la Russie, comment les Européens, à moins d’être complètement demeurés, pourraient-ils désormais, sans se déshonorer et se ridiculiser, demeurer les seuls soutiens d’un régime terroriste islamo-nazi qui persécute sa propre population depuis quarante ans et sème partout au Moyen-Orient le désordre et la désolation ?

L’isolement du régime iranien va progressivement s’accentuer. Le régime des mollahs à genoux à force de sanctions pourra bien faire semblant d’accepter les conditions américaines, cela ne servira pas à grand chose : l’administration Trump et les Israéliens, qui ont eu mille fois raison de prendre le taureau par les cornes, ne risqueront pas de se laisser berner encore une fois par des promesses comme au temps d’Obama et des accords de Vienne, lesquels furent un nouveau Münich.


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