Christian Labrune Christian Labrune 14 juin 2018 21:40
à l’auteur,

Article fort bien documenté, et très intéressant. Son seul défaut est d’être si long qu’ayant pas mal de choses à faire ce soir, j’ai fini par lire en diagonale. Mais c’est aussi parce que, quoi qu’on puisse dire de Macron, je crois depuis le début connaître assez bien un sujet, qui est au demeurant fort mince. C’est donc un peu de l’ordre de l’exercice littéraire, cet article. Dans la préface de Bérénice, Racine, pareillement, n’écrivait-il pas : « j’ai voulu faire quelque chose de rien » ? Et j’admire aussi ce long texte de Francis Ponge intitulé Le savon, qui parvient à ne traiter, en une centaine de pages, et sans la moindre digression, que de cet objet fort trivial qu’on rencontre partout, plusieurs fois par jour, sans y prêter la moindre attention. Au reste, si je pense au savon, si moussant et donc si bavard selon le poète, c’est parce que j’ai souvent comparé Macron à ces bulles qui émerveillent les petits enfants du côté du centre Pompidou où des SDF parviennent à produire les plus grosses qu’on puisse voir. Lesquelles, cependant, ne peuvent pas durer bien longtemps.

Des crétins se plaisent encore à répéter complaisamment les propos dithyrambiques évoqués au début de l’article, et s’émerveillent toujours des habits neufs du nouveau président, tout comme les courtisans du conte d’Andersen. En fait, depuis le début, on ne peut même pas dire qu’il soit à poil, le nouveau président, puisque sous ces beaux habits de pure imagination, il n’y a rien du tout, seulement du vent et du vide. Cela devrait apparaître clairement et distinctement beaucoup plus vite qu’on ne le pense.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe