Taverne Taverne 15 juin 2018 11:20

Mais ? Vous avez oublié de légender la photo : « Il faut aller chercher le pognon des pauvres ! » Je me suis permis de retirer le mot « dingue » qui est redondant quand on regarde la photo.

Plus sérieusement, « On met un pognon dingue dans les aides sociales et les gens sont quand même pauvres » et on conclut « c’est la faute des pauvres ». L’argument est faux. Les pauvres héritent eux aussi mais ils héritent des handicaps de leur milieu et de leurs parents. Les riches héritent du patrimoine, de bonnes situations, d’une éducation, de relations, etc. Les pauvres héritent de la mésestime de soi, de complexes, de difficultés financières, de problèmes familiaux, de violences conjugales, de mauvaise éducation, d’isolement, etc.

Les seules bonnes mesures prises sont celles qui permettent de remédier à cet héritage funeste : dédoublement de classes, développement de l’apprentissage, doublement des cours de français pour les étrangers qui s’intègrent, remboursement des prothèses... Mais l’héritage est encore trop lourd et on pourra mettre tout l’accompagnement que l’on voudra, on ne pourra pas lutter contre tout cela. Il y a une forme d’indécence à réduire le problème à une question de de « pognon » déversé. La transmission du patrimoine et la question de la reproduction des situations de pauvretés sociales et culturelles méritent mieux qu’une analyse à l’emporte-pièce méprisante.


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