Personnellement, il y a plein de choses que j’aime dans ce pays et à peu près autant que je déteste. Les Etats-Unis ne sont pas un pays, c’est un ensemble de personnes qui ne font bloc que grâce à des symboles qui rassemblent quasiment tout le pays : drapeau/dollar/bible/fusil.

Mais le « peuple » américain n’existe pas, là bas le communautarisme n’est pas un vain mot.

 

C’est un pays violent qui s’est construit sur l’esclavage et le génocide indien par une immigration d’origine européenne hétéroclite d’intégristes religieux opprimés dans leur pays, de repris de justice, d’aventuriers ou de grève la faim. Un pays dont les fondations reposent sur la guerre de « libération » suivie d’une guerre civile.

 

Tout ceci laisse des traces notamment une valse hésitation entre le plus extrême libéralisme moralisateur et un protectionnisme  toujours omniprésent empreint de puritanisme ; un patchwork de contradictions qui jonglent entre libertés extrêmes type le droit de posséder un arsenal d’armes à feu ou de créer des communautés fermées et interventionnisme extrême de l’Etat type prohibition ou Maccarthysme...un « pays » où un adolescent de moins de 16 ans peut très bien être jugé comme un adulte et condamné à mort (on peut citer le célèbre cas de George Stinney 14 ans par exemple) mais ne peut pas boire d’alcool avant 21 et un adulte qui couche avec lui peut être jugé pour viol. car cet « enfant » n’est apte à choisir...mais un pays qui a condamné l’industrie du tabac à des milliards de $ de dommages et intérêts.

 

Beaucoup trop vaste pour être anti ou pro.

Quant à savoir s’il faut être libéral ou non, il conviendrait tout d’abord de se poser la question du but avant de décider du chemin...et surtout ne jamais oublier que l’économie n’est qu’un moyen pour arriver à ce but et qu’une « bonne » - notion toute subjective - économie ne doit jamais être une finalité à moins d’aimer la vacuité.