jjwaDal jjwaDal 29 septembre 2018 07:18

@alinea
Mais que sont ces « guides », sinon des poseurs de limites ? Limites physiques, s’aventurer ici et pas là, limites morales et éthiques (éviter de faire ceci ou de tolérer cela par connaissance des suites fâcheuses qui en résulteraient.). Imagine-t’on réellement une société sans loi, un monde physique sans loi (où tout est possible), un accès sans limite aux ressources de la Nature ? On voit bien ce qui se passe quand la technologie nous donne un pouvoir démesuré et on le verra si on poursuit les recherches sur l’I.A. par ex ou si on laisse le casino planétaire et les flux de capitaux vers les « moins disant sociaux » continuer la bride au vent.
C’est la thèse de Paul Ariès et de bien d’autres (je la partage donc) que cette impossibilité récemment acquise de nous poser des limites est une cause majeure de nos maux insolubles. La simplicité volontaire, la décroissance choisie, le végétarisme, le refus de l’avion ou de la voiture ne sont-ils pas des limites auto imposées alors qu’on pourrait financièrement se goberger comme un peu tout le monde ?
Le maître, c’est nous, si nous nous donnons le temps d’y voir un peu clair en nous. La saturation de notre emploi du temps participe donc de cet hubris contemporain qui s’appuie aussi massivement sur l’accès à une technologie qui repousse rapidement les limites que nous avions.
Un vieux film « Planète interdite » montre jusqu’où notre trajectoire pourrait nous mener si nous refusons de nous fixer des limites que la Nature a de plus en plus de mal à nous imposer. Donnons les pleins pouvoirs à notre système limbique (notre cerveau archaïque) et nous avons les clés de notre destruction.


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