Aristide Aristide 15 octobre 2018 10:48

Une envolée de moineaux, voilà donc que les vrais de vrais qui étaient restés au PS par une conviction au moins égale à leur appétit de pouvoir, voilà donc les derniers représentants de la vraie gauche qui s’évadent à les entendre. Chacun y va de la création de son mouvement qui comme on s’en doute devra constituer une base solide d’une nouvelle gauche qui sera fidèle etc, etc ...


Mélenchon, le premier de cordée dans cet exercice avait salué bien bas son ancien parti dans des conditions moins favorables. On peut lui reprocher beaucoup de choses, mais lui avait eu le courage politique consistant à partir sans tenir compte des circonstances électorales.

Mais voilà, un quatuor de vieux éléphants, merci De Gaulle, qui profite des circonstances électorales qui leur promettent une déroute pour partir en essayant de faire du bruit. De Hamon à Lieneman, les plus connus se carapatent, que dire si ce n’est souligner le courage de ces dirigeants fuyant devant un combat qu’ils ont jugé perdu d’avance, tellement leurs anciens camarades sont indignes, ... Une lucidité tardive, une révélation ...

Cet aspect de l’affaire est anecdotique. Mais sur le fond, la disparition annoncée du PS, sa marginalisation ne serait pas trop grave si le pays n’avait besoin d’une alternance au pouvoir. La gauche, enfin celle qui allait à une époque des radicaux aux communistes, se retrouve complètement dispersée. Des partis, des micros partis et des mouvements, qui ont en commun l’ambition d’exister par la seule présence d’un leader auto-proclamé.

La conséquence est assez évidente, la marginalisation par l’apparition d’une gauche qui se retrouve autour des seules composantes de gauche, exit toute les sensibilités radicales et « sociales-démocrates ». Plus encore, cette gauche sera éparpillée, il serait assez étonnant de retrouver une unité mais bon peut être même dans cette situation, il y aura un peu de sagesse.

En tout état de cause, la seule certitude est l’éloignement d’une arrivée au pouvoir pour des années. La nature ayant horreur du vide, tous ces électeurs qui ne se retrouvent pas dans cette vraie gauche seront attirés par le miroir aux alouettes d’un mouvement qui avance à petits pas vers un vrai libéralisme. 

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