(---.---.3.132) 23 mars 2007 09:56

Je vais tenter de répondre en toute intelligence. Cette attaque gratuite contre les profs d’EPS me semble malheureusement bien anecdotique. Cela s’apelle une brève de comptoir. Pour être capable d’assumer le pavé dans la marre que l’on vient de lancer, il faut en effet s’informer un minimum sur le sujet. S’appuyer sur les lieux communs et les clichés s’appelle aussi « poujadisme ».

A mon sens la question est déjà bien biaisée dès le départ et ressemble malheureusement plus à un défouloir anti-fonctionnaire et anti-prof. Je salue le courage et la patience des interlocuteurs qui ont répondu contre cette attaque avec calme et diplomatie.

Je vais tenter de répondre à des aspects sur lesquels vous n’avez pas trop répondu.

Ne vous trompez pas de cible ! Le professeur d’EPS, et là je parle des nouvelles génération est unique en europe. En effet, la France est le seul pays qui les valorise, tant au niveau de l’emploi que de la sélection et de la formation. Contrairement aux clichés, les profs d’EPS sont des pratiquants sportifs fédéraux,(actifs ou anciens)... Et soyons intelligents, ils peuvent vieillir et s’empâter comme tous les être humains qui suivnet le même chemin. A noter que leur vécu sportiuf d’un niveau d’exigence important de dépassement de ses limites (prore à tout sport) peut entraîner des séquelles qui s’agravent avec le temps. Des anciennes blessures contrindiquent parfois malheureusement la poursuite d’une activité physique maintenue. Et puis pour enseigner l’expérience,et la pédagogie valent mieux que le niveau de performance personnel pur. Regardez les entraîneurs des sportifs de haut-niveau, beaucoup sont eux aussi devenus rondouillards.

Les professeurs d’EPS sont les seuls profs en France qui suivent vraiment des cours de psychologie, et de pédagogie poussés. L’EPS touche en fait à beaucoup de matières mises en commun biologie, physique, histoire. Un cours d’EPS peut-être très riche tout en restant ludique. On y touche à tout, à la culture, à la connaissance de soi en tant qu’acteur et en tant qu’observateur, vis à vis du respect de la règle et du respect d’autrui... Aucun autre cours ne propose une telle opportunité.

A ceux qui avancent que le cours d’EPS ne sert à rien, je dirait que ce cours n’est pas stigmatisant (contrairement aux idées reçues) car il n’est pas un outil sélectif de l’école (la note n’a que peu d’impacte au conseil de classe), puisqu’il s’adapte à tous (c’est le but d el’EPS à contrario du sport) pour que chacun puisse tenter de pratiquer et de s’améliorer en fonction de ses capacitées de départ, chacun partant de son niveau personnel.

La note est toutefois nécessaire, car elle participe de la logique de l’école et peut servir d’élément motivant, mais aussi de repère aux élèves pour se situer les uns par rapport aux autres, par rapport à la demande scolaire en EPS dans tous les établissements de France, et ainsi les stimuler à se dépasser, et à s’épanouir dans la réussite.

L’éducation scolaire dans sa multiplicitée est donc une chance qu’il ne faut pas occulter et remettre en cause par des débats de brèves de comptoir. Les cours d’EPS ont beaucoup évolué depuis, mais malheureusement pas leurs clichés gratuits.

Les cours d’EPS et leur profs ne sont pas arrivé ainsi à l’école par hasard (rien est gratuit). Il y a toute une histoire, et c’est une histoire qui s’inscrit dans une longue lutte méconnue de nombreux humanistes et pédagogues. Avec la montée des maladies cardiaques et respiratoire (merci la pollution), ainsi que le phénomène d’obésité et de surpoids, le cours d’EPS par la connaissance et le goût de l’effort que l’école tente d’inculquer et de faire partager à toutes les générations, participe à un élan sanitaire de générosité de l’école dans l’épanouissement de chacun.

Posez-vous cette question, êtes vous égoïstes au point de ne pas laisser cette chance (même si vous n’en avez pas vraiment profité) à vos enfants et aux générations futures ?

Un professeur d’EPS altruiste qui aime son travail (et pas que ses vacances), et faire partager son goût de l’effort, de la solidarité, du jeu et de l’apprentissage, en permettant à ses élèves de gagner confiance en eux et d’apprécier voir d’accepter leur image pour se sentir bien et mieux dans leur peau et dans leurs baskets.


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