J’ignore si
Houellebeccq fera partie de nos grands auteurs dans 50 ans, mais sa lecture aujourd’hui
est décapante, réjouissante et provoque le rire. J’ai commencé Serotonine : sa rencontre avec deux « nanas » en Espagne est une belle page d’écriture,
toute en finesse (avec une erreur : confondre les bars et les kbars). On peut penser qu’il se moque des femmes. En réalité, il se moque de lui-même et de sa
condition d’homme dans notre époque, et il le fait très bien.
Sa critique
de notre temps, politique, argent et sexe, est féroce. Les réactions à sa critique sont
tout aussi féroces. C’est bon signe.